Journées de promotion de la gastronomie nationale: l’identité burkinabè célébrée

L’exposition muséale sur les ustensiles de cuisine traditionnels  lyela expliquée aux visiteurs.

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, à travers la direction générale du tourisme a organisé, les 16 et 17 mai 2025, à Ouagadougou, la deuxième édition des Journées de promotion de la gastronomie nationale (JPGN).

Placée sur le signe de la sauvegarde du patrimoine, la IIe édition des Journées de promotion de la gastronomie nationale (JPGN) s’est tenue, les 16 et 17 mai 2025, à Ouagadougou, sous le thème : « Patrimoine gastronomique et affirmation de l’identité nationale ». Durant 48 heures, les chefs de cuisine traditionnelle ont mis en lumière la richesse culinaire du Burkina Faso. Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a rappelé l’importance stratégique de la gastronomie dans le développement local et la valorisation de l’identité nationale.

A ses yeux, la gastronomie va bien au-delà de l’art culinaire : elle constitue un levier économique, culturel et social, créateur d’emplois, vecteur de cohésion sociale et moteur de croissance locale. S’exprimant à l’occasion du lancement des JPGN, tenues dans le cadre du Mois du patrimoine burkinabè, le ministre a souligné que la richesse gastronomique du pays repose sur la diversité des savoir-faire issus des nombreuses communautés. Promouvoir et préserver cette richesse revient, selon lui, à affirmer notre identité collective
tout en accompagnant le développement national.

Il a également rappelé que cette initiative s’inscrit dans la dynamique de la journée internationale de la gastronomie durable, proclamée par les Nations unies. « En célébrant notre gastronomie, nous participons à une fête mondiale de la diversité culinaire tout en valorisant notre propre culture », a-t-il affirmé. Le ministre a mis en avant le potentiel touristique de la gastronomie burkinabè, notamment à travers l’amélioration de la qualité des prestations et l’augmentation des revenus du secteur.

Il a invité les Burkinabè à redécouvrir et privilégier les mets traditionnels, dans un esprit de patriotisme. « Nos plats ne sont pas seulement nourrissants. IIs portent en eux notre histoire, nos valeurs et de réelles potentialités économiques », a-t-il soutenu. Revenant sur le thème de cette édition, il a lancé un appel fort à l’engagement collectif : « à ce tournant de notre histoire, il est vital de nous appuyer sur nos valeurs et nos capacités endogènes pour construire notre avenir ».

Des innovations majeures

Le ministre a salué les efforts des acteurs de la gastronomie burkinabè, dont les compétences sont désormais reconnues au niveau international. Grâce à leur engagement, le Burkina Faso ne se contente plus de participer aux concours culinaires à l’étranger, mais y décroche des distinctions honorifiques. Selon la directrice générale du tourisme, Monique Ilboudo, cette édition se distingue par plusieurs innovations.
Parmi celles-ci figure, une exposition inédite d’ustensiles de cuisine traditionnelle destinée à faire redécouvrir les pratiques culinaires anciennes.

« Cette exposition nous replonge dans le passé pour comprendre comment nos aînés cuisinaient, quels outils ils utilisaient et quelles méthodes de préparation étaient les leurs », a-t-elle expliqué. Elle a exposé une autre nouveauté de taille qui est un espace dédié aux
enfants. L’objectif est de les sensibiliser à l’hygiène alimentaire et à l’utilisation des produits locaux, tout en leur transmettant les savoirs liés au patrimoine culinaire national. « Les enfants auront l’occasion d’échanger avec des professionnels de la cuisine. Ils apprendront les règles d’hygiène de base et la préparation de plats à partir d’ingrédients locaux », a-t-elle ajouté.

Un concours gastronomique figure également parmi les nouveautés majeures, a-t-elle affirmé. Cette année, il met à l’honneur un plat emblématique : le nyon (en mooré) ou nyonko (en dioula), préparé à base de farine et de feuilles locales. « Ce concours valorise la créativité, notamment dans la présentation des mets. Nous avons déjà vu des recettes à base de graines de nénuphar ou de riz mélangé au petit mil », s’est-elle réjouie.

Pour la directrice, ces innovations contribuent à transmettre les savoir-faire culinaires et à promouvoir l’identité culturelle à travers la gastronomie. Plusieurs activités ont rythmé ces journées. Il s’agit d’une exposition-vente de mets du terroir, d’une exposition muséale sur les ustensiles traditionnels de cuisine, d’un panel autour du thème de l’édition, des ateliers culinaires pour enfants, accompagnés d’échanges avec un trésor humain vivant, d’un concours gastronomique consacré au nyon.

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Soraya Roamba
(stagiaire)

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