Politique nationale de développement : une performance de 63% enregistrée

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, a remercié et félicité les acteurs pour les différentes propositions.

La session ordinaire du comité national de pilotage de la Politique nationale de développement s’est tenue, mardi 6 juin 2023, à Ouagadougou.

Rétablir la sécurité et la paix, renforcer la résilience de la Nation et transformer structurellement l’économie burkinabè pour une croissance forte, durable et inclusive, tel est l’objectif global de la Politique nationale de développement (PND). En vue d’examiner et d’adopter le projet de rapport de sa mise en œuvre en 2022 et de dégager les perspectives pour la période 2023-2025, les membres du gouvernement, les gouverneurs de régions, les acteurs de la société civile, le secteur privé… se sont réunis, mardi 6 juin 202, à Ouagadougou sous la présidence du Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.

En effet, les résultats de la mise en œuvre du PND montrent que le rythme de son exécution a été affecté principalement par la persistance du défi sécuritaire et humanitaire ainsi que par les conséquences des chocs exogènes liés à la crise russo-ukrainienne. Malgré ce contexte difficile, a expliqué le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo, les actions conduites aussi bien par les différents départements ministériels que par les collectivités territoriales ont permis d’engranger des acquis appréciables à travers chacun des quatre piliers du Plan d’actions pour la Stabilisation et le développement (PA-SD).

Dans la lutte contre le terrorisme, il a souligné que des progrès ont été réalisés même s’il y a encore du travail à faire sur le terrain. Cela nécessite, naturellement, a-t-il poursuivi, la mobilisation de tous. Relativement à la crise, le gouvernement fournit des efforts en accompagnant les Personnes déplacées internes (PDI) avec des vivres mais aussi leur permettre de regagner leurs localités d’origine. Dans le domaine de la gouvernance, des efforts ont été également fournis même s’il y a encore des défis à relever notamment sur la gouvernance économique.

A ce niveau, il faut travailler davantage à renforcer le tissu économique, à relancer l’économie et à faire en sorte que les entreprises puissent continuer à apporter leurs contributions au développement économique et social au Burkina Faso. En ce qui concerne la réconciliation nationale, un comité interministériel a été mis en place pour travailler sur la question. Dans l’ensemble, a indiqué le ministre en charge de l’économie, le PA-SD a enregistré une performance de 63%.

Quid des perspectives de 2023

Pour faire face à la crise sécuritaire, le gouvernement selon le ministre, a entrepris une démarche en vue de réorganiser l’armée. Un programme d’équipements des forces combattantes est en projet, afin de leur permettre de disposer de moyens adéquats pour les différentes interventions sur le terrain. Sur le plan humanitaire, les réalisations à venir vont concerner le renforcement de l’appui des PDI pour leurs prises en charge holistique.

Pour le ministre, Il faut travailler à assurer la scolarisation des enfants, où qu’ils soient, à travers le programme d’éducation en situation d’urgence. Relativement à la gouvernance, des chantiers de dématérialisation des procédures ont été engagés. M. Nacanabo s’est dit convaincu que la dématérialisation est une réponse aux problèmes de la bonne gouvernance. Elle va permettre d’accélérer la modernisation de l’Administration et surtout de lutter contre la corruption, la fraude et renforcer les capacités de l’Etat à faire face aux besoins de la population.

Outre les acquis engrangés et les perspectives envisagées pour l’année 2023, les participants, ont aussi fait des recommandations pour la bonne conduite du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement. Entre autres recommandations, les acteurs ont relevé, selon le secrétaire exécutif national de la Politique nationale de développement, Dr Alain Siri, l’accélération de la sécurisation du territoire, le renforcement des investissements, la relance économique, le transfert des ressources aux collectivités territoriales et l’amélioration du fonctionnement des organes du dispositif du suivi et d’évaluation de la PNB.

Le comité de pilotage a aussi noté avec le représentant de l’AMBF, la persistance des lenteurs dans la prise d’actes de transferts des investissements réalisés pour les projets et programmes et la nécessité de renforcer l’implication des autorités administratives de proximité dans la réalisation des infrastructures. Avec la représentante du secteur privé, le comité a noté avec intérêt, les efforts de lutte contre la fraude et la contrefaçon. Au regard de ces propositions, le comité a invité les acteurs à trouver une solution en vue de l’adoption d’un Code de travail consensuel et acceptable par l’ensemble des parties prenantes.

Oumarou RABO

Léon YOUGBARE (Stagiaire)

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