
La Commission de l’informatique et des libertés a organisé une session de sensibilisation des membres du cabinet du ministère des Infrastructures et du Désenclavement à la protection des données à caractère personnel, mardi 30 septembre 2025, à Ouagadougou.
Derrière chaque chantier, chaque route construite, chaque projet de désenclavement, il y a des données d’entreprises adjudicataires, des travailleurs et des populations riveraines, qui sont collectées et méritent d’être traitées avec confidentialité et sécurité. Pour y arriver, les agents du ministère des Infrastructures et du Désenclavement ont besoin d’un renforcement de leurs compétences en matière de protection des données à caractère personnel.
C’est à ce besoin que la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a répondu à travers une session de sensibilisation initiée à l’égard des membres du cabinet de ce département ministériel, mardi 30 septembre 2025, à
Ouagadougou.
A travers deux communications, les participants ont reçu des conseils sur les bonnes pratiques en matière de géolocalisation, de gestion des bases de données et de numérisation des procédures. Le commissaire Boukary Tiemtoré, au nom de la présidente de la CIL, a remercié les premiers responsables du département des infrastructures pour avoir accepté cette activité dans l’agenda du ministère. Cela traduit, selon lui, leur intérêt pour la protection de la vie privée et la gouvernance des données à caractère personnel au Burkina. Il a souhaité que ces échanges posent les bases d’un partenariat durable entre son institution et le ministère des Infrastructures.
Pour une digitalisation responsable
« Votre venue traduit l’importance que vous accordez à l’accompagnement des acteurs publics dans le respect de la règlementation sur la protection des données à caractère personnel », a indiqué le Secrétaire général du ministère en charge des infrastructures, le capitaine Ollo Palenfo.
Pour lui, l’importance d’une telle session n’est plus à démontrer. « Notre ministère, par la nature de ses missions, est amené à collecter et à gérer un volume considérable de données qu’il s’agisse des dossiers de passation de marchés, de la gestion du personnel, du suivi des chantiers, ou encore de l’utilisation des outils numériques pour la planification et le suivi des infrastructures », a-t-il noté.
Si cette réalité constitue une richesse pour la modernisation de l’action publique, elle comporte également, selon lui, des défis importants en matière de protection et de sécurisation des informations. C’est pourquoi, il a salué l’expertise et l’accompagnement de la CIL, qui viennent renforcer leurs efforts pour une digitalisation responsable, respectueuse des droits et libertés des citoyens. « C’est en dialoguant et en levant ensemble les goulots d’étranglement que nous parviendrons à bâtir un système plus performant, sûr et respectueux des règles », s’est-il convaincu.
Nadège YAMEOGO