Riposte au COVID-19 à Ziniaré : vendeuses de légumes et bouchers sensibilisés aux gestes barrières

La cellule communale de gestion de la crise contre le COVID-19 de Ziniaré a organisé, les 10 et 11 avril 2020, une campagne de sensibilisation au yaar de Guéoguintenga et au marché central de Ziniaré. L’objectif de cette campagne de sensibilisation est de limiter la propagation de la pandémie dans la commune de Ziniaré.

Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du COVID-19 dans la commune de Ziniaré, l’exécutif communal a pris un certain nombre de mesures. Parmi ces mesures, la fermeture du marché central de Ziniaré et l’ouverture partielle du yaar de Guéoguintenga de 7h00-10h00. Cependant, la fermeture du marché central a conduit les vendeuses de légumes et les bouchers à prendre d’assaut les abords du marché pour poursuivre leurs activités. Aussi, l’ouverture partielle du yaar crée un rassemblement et une bousculade de la clientèle. Dans un tel contexte, les mesures édictées ne sont pas respectées par les uns et les autres. C’est pourquoi, la cellule communale de gestion de la crise contre le COVID-19 a jugé impérieux de sensibiliser les différents vendeurs et clients du yaar et du marché au respect des gestes barrières. C’est dans cette dynamique que les membres de la cellule ont débuté la compagne de sensibilisation, vendredi 10 avril 2020 au yaar de Guéoguintenga.

Dans ce yaar, les vendeuses de légumes, les bouchers, les clients et autres acteurs ont été sensibilisés à la réalité de la pandémie dans la commune de Ziniaré. Ils ont ensuite été invités au respect strict des gestes barrières en vue d’éviter la propagation de la pandémie. Message bien compris par Mme Thérèse Bonkoungou, vendeuse de poisson : « Depuis qu’on a commencé à parler de cette maladie et des gestes barrières pour l’éviter, aucun client ne touche à mon poisson. Comme vous voyez, je porte toujours mon masque et j’ai déposé des fourchettes. Les clients utilisent les fourchettes pour faire leur choix, et je prends les poissons choisis avec mes fourchettes pour emballer pour eux. Comme je sers le poisson, je ne touche pas à l’argent, c’est ma fille qui prend l’argent et donne la monnaie si nécessaire. Il y a de l’eau et du savon à côté pour que nous puissions nous laver régulièrement les mains ». Un peu plus loin, Mme Mamounata Ouédraogo, vendeuse de légumes, laisse entendre : « Nous avons entendu que pour éviter la maladie, nous nous ne devons plus nous saluer. Nous devons tousser ou éternuer dans le creux de notre coude, porter un masque, nous laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, nous asseoir loin l’un de l’autre. Ce qui fait que maintenant, je ne permets plus aux clients de manipuler les légumes, ils me montrent ce qu’ils veulent et je prends pour eux».

Malheureusement, un peu plus loin, des jeunes bouchers devant leurs étals ne portaient pas de masque. A la question de savoir pourquoi, ils répondent inconsciemment tous en chœur : « Nous n’avons pas les moyens pour nous procurer des cache-nez donc il faut que vous nous aidiez ». Ensuite, ce fut le tour de ceux des abords du marché central d’accueillir les membres de la cellule communale, samedi 11 avril 2020. Après avoir fait le tour, le constat est que la plupart des vendeuses de légumes, des bouchers et des clientes et clients portent des masques. Ceux qui n’en portent pas avancent diverses raisons, soit on a oublié le cache-nez à la maison, soit on a des difficultés à respirer quand on en porte. La plupart de ceux qui n’en portent pas sont de jeunes filles et jeunes garçons.

Après cette campagne de sensibilisation, le 1er adjoint au maire, René Soalla, s’est dit satisfait car : « La majorité de la population commence à respecter les gestes barrières surtout le port du masque. Seulement, nous avons constaté l’absence de dispositifs de lave-mains au niveau des étals et le non-respect de la distanciation sociale et du port des bavettes par certaines vendeuses et certains bouchers. Mais nous avons aussi pu constater de bons exemples de respect des consignes édictées. Ceux qui ne portent pas les masques, ce sont surtout les garçons et les jeunes filles mais nous espérons qu’après notre passage, les choses vont s’améliorer ». La cellule communale de gestion de la crise du COVID-19 entend poursuivre cette campagne de sensibilisation afin de limiter la propagation de la pandémie dans la commune de Ziniaré.

Abdias Cyprien SAWADOGO

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