Sécurisation du territoire: vers une nouvelle articulation du maillage sécuritaire

Selon le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, l’adoption de la participation par visioconférence vise à ancrer durablement la culture du numérique dans les pratiques administratives.

Le ministère de la Sécurité a tenu son deuxième Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), mardi 25 novembre 2025, à Ouagadougou, autour de la question de la gouvernance sécuritaire dans un contexte de reconfiguration du maillage territorial.

L’adaptation du dispositif de maillage sécuritaire du territoire national est au centre des préoccupations du gouvernement burkinabè. C’est ce qui est ressorti lors du deuxième Conseil d’administration du secteur ministériel du ministère de la Sécurité (CASEM), organisé le mardi 25 novembre 2025 à Ouagadougou autour du thème : « Gouvernance sécuritaire dans un contexte de reconfiguration du maillage du territoire : initiatives proactives et changement de paradigmes dans la gestion de la criminalité ».

Pour le ministre de la Sécurité, le commissaire divisionnaire de police nationale Mahamoudou Sana, ce thème traduit l’engagement de son département à adapter en permanence ses stratégies de prévention, de protection et de riposte au phénomène de la criminalité. « La gouvernance sécuritaire que nous voulons bâtir repose non seulement sur une vision stratégique claire, alignée sur les orientations nationales de sécurité, articulée avec les priorités actuelles mais aussi, sur une coordination renforcée, impliquant les Forces de sécurité, les autorités locales et les structures communautaires ainsi que sur une responsabilisation accrue des premiers acteurs, fondée sur l’éthique, la transparence, l’efficacité », a-t-il rassuré. Il urge donc, selon lui, d’aller à une transformation structurelle et opérationnelle du ministère, à un moment où les défis sécuritaires imposent « lucidité,
cohérence et innovation ».

Le numérique pour réduire les contraintes logistiques etbudgétaires

Le ministre Sana a relevé que le CASEM, qui se tient pour la première fois en présentiel et par visioconférence, est placé sous le signe de l’innovation, de la participation et de l’anticipation. Il s’agit selon lui, de réaffirmer la détermination commune de bâtir un système sécuritaire plus résilient et plus adapté aux exigences du moment, réduire les contraintes logistiques et budgétaires.

Le ministre de la Sécurité a également rappelé que la dynamique impulsée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour la reconquête du territoire national impose de nouvelles approches systémiques et opérationnelles. C’est pourquoi, le patron de la Sécurité intérieure a précisé qu’en vue d’assurer un meilleur maillage sécuritaire, le gouvernement a pris un décret en novembre 2024 portant détermination des zones de compétences territoriales de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Sur ce point, le ministre Sana a fait savoir que la première phase de la mise en œuvre de ce décret au cours de l’année 2025 est à un taux d’exécution de 85%, soit 81 sur 106 services de sécurité levés.

La phase 2, a-t-il expliqué, qui s’effectuera en 2026 va consister à relever tous les commissariats de police de district en zone rurale par les brigades territoriales de gendarmerie suivant les critères de basculement. Quant à la troisième phase qui va intervenir à partir de janvier 2027, il a indiqué qu’elle va concerner la création de services de sécurité dans les 156 communes qui en sont actuellement dépourvues suivant le plan stratégique de déploiement. Les travaux du CASEM ont permis d’examiner tous les dossiers relatifs aux acquis et insuffisances, afin d’améliorer la performance sécuritaire. En cette période de fin d’année, le ministre a invité ses collaborateurs à ne pas baisser la garde en ce qui concerne la lutte contre la criminalité et le
terrorisme.

Wanlé Gérard COULIBALY

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