Sécurité privée: une convention collective en vue pour les agents

Plusieurs acteurs du secteur de la sécurité privée ont pris part à l’atelier.

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a organisé un atelier de négociations de la convention collective du secteur de la sécurité privée, lundi 22 septembre 2025, à Ouagadougou.

La sécurité au travail demeure une préoccupation majeure au Burkina Faso. Dans la dynamique, d’établir des normes qui favorisent un environnement de travail sûr, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a organisé un atelier de négo-ciations de la convention collective du secteur de la sécurité privée, lundi 22 septembre 2025, à Ouagadougou.

Le directeur de cabinet du ministre chargé du Travail, Emmanuel Sorgho, a confié que l’objectif de l’atelier est de parvenir à un accord juste et applicable, qui garantisse les droits des travailleurs tout en assurant la productivité et la compétitivité des entreprises et le renforcement du dialogue social au Burkina Faso.

Il a signifié que le secteur de la sécurité privée occupe une place de plus en plus importante dans l’économie nationale et dans le quotidien des concitoyens. Cependant, M. Sorgho a souligné que ce secteur fait face à de nombreux défis dont la précarité des conditions de travail, le manque d’harmonisation des pratiques professionnelles, la nécessité d’une meilleure protection sociale des travailleurs et d’un encadrement plus rigoureux des activités.

« La convention collective constitue un instrument essentiel de régulation des relations de travail. Elle permet de concilier les aspirations légitimes des travailleurs à de meilleures conditions de travail, et les impératifs économiques et organisationnels des employeurs », a-t-il déclaré. Le directeur de cabinet a par ailleurs réaffirmé l’engagement du ministère de la Fonction publique et de la Protection sociale à accompagner ce processus de négociations jusqu’à son aboutissement. Le représentant du président du mois de
l’Unité d’action syndicale (UAS), Germain Zongo, a confié que la convention collective vise à compléter et améliorer les dispositions du code du travail de 2008.

Un cadre juridique clair et juste

Il a également ajouté que les négociations vont donner l’occasion aux représentants des travailleurs de faire des propositions d’amélioration des conditions de vie et de travail des employés du secteur de la sécurité privée.

Selon M. Zongo, un employé motivé par de bonnes conditions de travail reste rentable pour son entreprise. « Nous sollicitons un arbitrage impartial de l’administration du travail sur les points d’achoppement éventuels entre les deux acteurs représentés, avec un esprit de synthèse et de consensus pouvant aboutir à des accords », a soutenu le représentant
de l’UAS.

La représentante du président du Conseil national du Patronat burkinabè, Nadège Zongo, a confié que ces moments de négociations constituent un cadre idéal pour définir les droits et les responsabilités de chaque partie et va permettre le renforcement de la collaboration entre les différents acteurs du secteur. Pour elle, la convention collective doit permettre aux entreprises de rester compétitives et viables.

Pour ce faire, Mme Zongo a relevé qu’il faut établir un cadre juridique clair qui protège les travailleurs et promeut un dialogue social constructif. « Le dialogue que nous avons ouvert aujourd’hui doit aboutir à une convention collective qui soit le miroir d’un secteur de la sécurité privée moderne, dynamique et responsable », a-t-elle soutenu.

Kadi RABO
Soukriya NACRO
(Stagiaire)

 

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