Transformation digitale: le Burkina Faso trace sa voie vers un avenir inclusif

«Tout est urgent. Il faut aller vite et bien. » Cet appel du capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, chef de l’Etat a reçu un écho favorable dans le domaine du numérique. A l’horizon 2030, le gouvernement burkinabè se projette dans un futur où la connectivité, la donnée et l’innovation ne sont plus des privilèges, mais des droits pour chaque citoyen. Le pays entend disposer d’une couverture nationale en réseaux de communications électroniques de qualité, et de services numériques et postaux sécurisés répondant efficacement aux besoins des populations.

Cette ambition se traduit aujourd’hui par une feuille de route nationale en consolidation, incarnée par douze chantiers majeurs portés par le Ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques.

Ces douze chantiers sont bien plus qu’un plan d’action. Ils dessinent la colonne vertébrale de la souveraineté numérique du Burkina Faso.
Du chantier « Zéro zone blanche », qui vise une couverture mobile de 100 % du territoire dont 750 localités en 2025, à « Zéro donnée à l’extérieur », pour garantir la maîtrise nationale des infrastructures et des centres de données, chaque axe traduit une volonté de rupture et d’autonomie.

A ces fondations s’ajoutent des initiatives déterminantes telles que la dématérialisation intégrale des procédures administratives « Zéro papier », la généralisation des paiements électroniques « Zéro cash », ou encore la protection des infrastructures critiques à travers un bouclier cyber national.

L’ambition est claire : bâtir une administration connectée et efficiente, renforcer la sécurité numérique, développer une identité digitale pour tous et garantir un accès inclusif aux services publics via l’initiative « Une commune, une maison du citoyen ». Mais cette transformation ne saurait être complète sans l’humain. C’est pourquoi les chantiers « Une masse critique de talents IT », « Tous numériquement alphabétisés » et surtout « L’IA au service de tous les Burkinabè » visent à placer la connaissance, l’innovation et l’intelligence artificielle au cœur du développement.

Derrière ces douze chantiers, se lit une même ambition : faire du numérique un outil de souveraineté, d’émancipation et de justice sociale. C’est ce que résume la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata ZERBO/SABANE en ces termes :
« Les douze chantiers majeurs constituent notre patrimoine commun de transformation digitale. Stratégiquement, ils forment le socle technique qui permettra à chaque secteur de fournir des services de qualité et concrétiser efficacement ses politiques publiques pour le bien-être de nos populations ».

L’intelligence artificielle : véritable levier de transformation

A côté de la révolution armée se positionne celle de la connaissance. L’Intelligence artificielle (IA) appartient à cette catégorie de mutations profondes qui bouleversent nos sociétés.
Pour le Burkina Faso, l’IA ne représente pas seulement une tendance mondiale, mais une opportunité stratégique : celle d’améliorer les services publics, d’optimiser la production agricole, de renforcer la santé, l’éducation, la sécurité, et de dynamiser l’économie numérique.

Mais le gouvernement est aussi conscient des risques que présente cette révolution numérique. C’est pourquoi, la future feuille de route attendue pour la période 2026-2028 et portée par le Secrétariat permanent de l’innovation et de la veille sur les technologies émergentes (SPIVTEN), précisera les priorités en matière d’infrastructures, de données, de formation, de cadre éthique et d’inclusion.

Le thème de la 20e édition de la Semaine du numérique « L’IA au cœur de la transformation digitale » s’inscrit également dans cette dynamique, celle de présenter les opportunités à saisir à travers l’IA et réfléchir sur les enjeux de cette révolution technologique. L’événement est placé sous le très haut patronage de Son Excellence le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso et se tiendra, du 18 au 21 novembre 2025, au SIAO à Ouagadougou. Ce rendez-vous majeur rassemblera experts, entrepreneurs, chercheurs, startups et institutions autour d’un objectif commun : faire de l’intelligence artificielle un outil au service du développement durable et inclusif.

Au-delà des panels et expositions, cette édition marque une étape symbolique dans la construction d’un Burkina numérique souverain, capable non seulement d’adopter l’IA, mais aussi de l’adapter à ses réalités, ses valeurs et ses priorités.
La mise en œuvre de cette ambitieuse vision gouvernementale de la transformation digitale bénéficie du soutien financier de l’Etat et de ses partenaires en particulier le Projet d’accélération de la transformation digitale (PACTDIGITAL) à hauteur de 96,7 milliards de FCFA avec l’appui de la Banque mondiale.

Adopté en juin 2024 par l’Assemblée législative de Transition, ce projet incarne un nouveau pacte national avec le numérique : extension de la connectivité, digitalisation des services publics, développement des compétences et de la résilience technologique.
« La réussite de ces chantiers exige une coordination parfaite et l’engagement de tous pour assurer la cohérence de notre action », rappelait la ministre Dr Aminata Zerbo/Sabane, soulignant la nécessaire implication des autorités locales et des communautés.
La révolution numérique qui s’opère n’est pas qu’une question de technologie : elle est avant tout une transformation humaine. Et sur ce chemin, le Burkina Faso marche avec lucidité, courage et foi en son génie collectif.

DCRP – MTDPCE

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