Une année scolaire sans cantine à Komtoèga

Une année scolaire sans cantine à Komtoèga
La situation devient récurrente dans la commune de Komtoèga, province du Boulgou (région du Centre-Est). En effet, selon des informations parvenues à Kantigui, depuis la rétrocession de la gestion des écoles, et partant des cantines scolaires aux communes, celle de Komtoèga reçoit régulièrement en retard les vivres pour les cantines. Selon une source que Kantigui a jointe au téléphone, la situation s’est exacerbée depuis l’année scolaire 2019-2020, au cours de laquelle, les vivres ont été livrés à moitié, notamment le riz et le niebé (haricot), sans l’huile. « Cette année scolaire, les élèves de la commune de Komtoèga n’ont pas eu de cantine. Jusqu’à l’heure où je vous parle (6 juillet 2021, ndlr), les vivres n’ont pas encore été livrés », a indiqué cette source à Kantigui. Malgré des démarches entreprises par les syndicats de l’éducation de Komtoèga et l’inspecteur chef de la circonscription d’éducation de base, a-t-on expliqué à Kantigui, la mairie n’a pas réagi, ce qui a suscité le courroux des écoliers, qui sont sortis, le 10 juin dernier, pour réclamer leur dû à l’édile de la commune. Quelques jours après cette sortie des élèves, des responsables syndicaux auraient été entendus par les forces de l’ordre, à la suite d’une plainte du bourgmestre, les accusant d’avoir orchestré des actes de vandalisme. Kantigui interpelle les autorités compétentes, afin qu’une solution durable soit trouvée à l’approvisionnement des cantines, en vue de permettre aux élèves de Komtoèga et leurs camarades des autres établissements publics dans la même situation de jouir de leurs droits.

« La clinique du quartier » qui agace
Kantigui a appris qu’au secteur 33 (ex-secteur 24) de l’arrondissement 4 de Bobo-Dioulasso, les riverains d’un cabinet de soins seraient mécontents. Selon une source judiciaire proche du dossier, les consultations avaient commencé en 2015 dans ce cabinet médical qui s’est transformé en une clinique, tant les activités médicales
y sont intenses. A en croire la source de Kantigui, des corps sans vie transportés sous le regard d’enfants, les odeurs désagréables, les déchets biomédicaux, les cris des malades et les va-et-vient des véhicules et des engins à deux roues ont fini par agacer les riverains. Ils ont donc approché la mairie qui, après des investigations, s’est rendue compte que la clinique avait eu une autorisation d’ouverture. Mais quid de son implantation dans une zone d’habitation ? A cette interrogation, la mairie semble ne pas avoir la réponse. Elle aurait suggéré aux riverains de faire une pétition. 19 voisins immédiats de la clinique ont ainsi signé la pétition, dont Kantigui a même reçu copie. Malgré tout, la propriétaire de la clinique, selon des sources, ne tarde pas à jeter à leurs figures : « J’ai payé la parcelle et je suis libre d’en faire ce que je veux ». Les affaires se portant bien, elle envisagerait, selon les informations en possession de Kantigui, d’ouvrir une autre clinique dans le même quartier, presqu’en face de l’actuel cabinet de soins. Se disant que la mairie ne pourra pas résoudre leur problème, les riverains ont décidé d’intenter contre elle, une procédure judiciaire au Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso, à l’effet de demander l’annulation des arrêtés ministériels autorisant la création, l’ouverture et l’exploitation de la clinique médicale en zone d’habitation. En attendant que l’affaire ne connaisse un début de jugement, Kantigui a appris que les voisins de la clinique ont déposé un autre recours, cette fois-ci contre l’Etat représenté dans le dossier à travers l’Agent judiciaire. Kantigui souhaite qu’une solution soit rapidement trouvée à cette situation qui met à mal la cohabitation.

Chefferie dans le Gulmu : le bicéphalisme s’étend à plusieurs
villages
Kantigui, en route pour Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, a fait une escale à Komadougou, un village situé à environ 10 kilomètres de Fada N’Gourma. L’idée lui est venue d’aller saluer le chef du village et bénéficier de ses bénédictions pour la suite du trajet. Ne connaissant pas le chemin, Kantigui s’est donc renseigné auprès d’une dolotière sur le chemin qui mène au domicile du notable. « Lequel des chefs voudrais-tu aller voir ? Car il y en a deux maintenant », a-t-elle demandé. Abasourdi, Kantigui a interrogé son interlocutrice sur les motifs de ce double bonnet pour un même trône. A cette question, un amateur de la bière locale qui s’est invité à la conversation a répondu : « Ce sont les chefs de Fada-là qui sont venus les introniser. Chacun a désigné son répondant ». Prenant des renseignements dans le Gulmu, Kantigui s’est rendu compte que cette double intronisation à Komadougou a failli provoquer un affrontement entre protagonistes. N’eut été l’intervention des Forces de l’ordre, l’on aurait assisté à une bagarre fratricide dans la ville de Fada N’Gourma où les deux chefs ont séjourné pendant une semaine, conformément aux normes coutumières. Le gouverneur de la région de l’Est a donc pris un arrêté, le 1er juillet 2021, pour suspendre toute intronisation de chefs traditionnels du ressort de la chefferie coutumière du Gulmu. Un arrêté sans effet dissuasif, puisque le lundi dernier, l’un des rois du Gulmu est allé installer son répondant à Piéla, dans la Gnagna, l’autre l’ayant fait plus tôt. Outre Piéla et Komadougou, le même scénario s’est produit dans d’autres localités. A ce rythme, ce bicéphalisme va s’étendre à tous les villages relevant coutumièrement du Gulmu. Kantigui est profondément inquiet de cette situation qui pourrait contribuer à détériorer davantage le climat social, déjà mis à mal à l’Est du Burkina Faso par l’insécurité. Ce bicéphalisme en cascade est la conséquence prévisible de l’intronisation de deux chefs à Fada après le décès du Numbado.
Un Burkinabè réélu vice-président de l’Union internationale des jeunes socialistes
Le Burkina Faso continue de s’illustrer à l’international. En effet, il est tombé dans l’oreille de Kantigui que lors du congrès de l’Union internationale des jeunes socialistes (UIJS), tenu les 18 et 19 juin 2021, à Panama par visioconférence, le délégué du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Amed Tiendrebéogo, a été réélu au poste de vice-président. Le secrétariat général a été confié au Portugais Bruno Gonçalves et la présidence de l’UIJS échoit au Vénézuélien, Jésus Tapis. Kantigui qui a félicité ce jeune Burkinabè l’invite à œuvrer à la mise en œuvre des conclusions des travaux du dernier congrès de l’Union sur le thème : « La numérisation et la démocratie : risques et opportunités ». Cela est d’ autant plus important que les
gouvernements, par leur pouvoir de réglementation, doivent veiller à ce que les fournisseurs de services ne s’engagent pas dans des modèles commerciaux d’exploitation qui rendent les coûts de l’internet onéreux.

BAC 2021 : le candidat le plus âgé a 64 ans
154 775 candidats composeront l’examen du Baccalauréat 2021 sur l’ensemble du territoire national, à compter de demain 8 juillet 2021. C’est l’information parvenue à Kantigui. En fouillant davantage, il a appris que cet effectif se compose de 85 642 garçons (55,33 %) et 69 133 filles. Kantigui note également 27 598 candidats libres, soit 15 527 garçons et 12 071 filles. « Le candidat le plus jeune est né le 17 novembre 2006 à Ouagadougou et le plus âgé est né le 22 septembre 1957 à Tenkodogo », a-t-on soufflé à Kantigui.
C’est dire que le plus jeune a 15 ans et le plus âgé, 64 ans. Cette année, les candidats à l’examen du Baccalauréat sont répartis dans 579 jurys, soit 108 jurys de plus qu’en 2020. Ces jurys sont logés dans 331 centres d’examen répartis sur toute l’étendue du territoire national. En matière d’innovation, a-t-on précisé à Kantigui, on enregistre trois nouvelles options du Baccalauréat professionnel. Il s’agit des options Froid et climatisation, Transformation des viandes et œufs et Energie solaire. Comparativement à la session de 2020, il y a une augmentation de 28 970 candidats, ce qui correspond à une hausse de 23,03 % de l’effectif. Les acteurs directs sont estimés à 52 869 et composés essentiellement des présidents de jurys, des secrétaires de jurys, des encadreurs pédagogiques, des surveillants, des correcteurs, des chefs de centres et leurs adjoints, des manœuvres, des directeurs régionaux et des superviseurs.

Vaccin Astrazeneca : pas d’inquiétude pour les voyageurs burkinabè
Kantigui a appris, à travers un article de presse diffusé sur le site web d’une radio internationale, que le vaccin Astrazeneca, fabriqué sous licence en Inde et distribué par l’initiative COVAX, n’est à ce jour pas validé par l’Agence européenne du médicament (EMA). Etant donné que le sujet fait polémique au Mali voisin, Kantigui a voulu en savoir davantage. Il ressort, selon des sources sanitaires introduites, qu’au Burkina Faso, le vaccin Astrazeneca obtenu à travers le mécanisme COVAX est un don de la France.
« Il a été pris dans les stocks français. Il s’agit donc du vaccin européen et pas indien », a précisé la source de Kantigui. Elle a poursuivi que par conséquent, il n’y a aucun souci à se faire pour les voyages des Burkinabè en France avec cette vaccination à condition d’avoir un schéma complet (2 doses + 2 semaines). Quant à la situation du Mali, il est revenu à Kantigui qu’elle devrait se régler sous peu. L’Europe devrait reconnaître le vaccin utilisé dans ce pays, d’autant plus que l’OMS le reconnaît comme interchangeable avec le Astarzeneca européen utilisé en France.

Un projet pour appuyer l’insertion professionnelle des jeunes
Kantigui a ouï dire que le ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi, Salifo Tiemtoré, procèdera au lancement du Projet d’appui à l’insertion des jeunes de la région du Centre-Est (PAIJ-CE), demain jeudi 8 juillet 2021 à Tenkodogo, dans l’enceinte de la direction régionale de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) du Centre-Est.
L’objectif de ce lancement, selon les sources de Kantigui, est d’informer les acteurs locaux, les partenaires du projet, les jeunes et la population du Centre-Est du démarrage effectif des activités du PAIJ-CE dans la région. Par ailleurs, Kantigui a été informé que le projet sera exécuté par l’ANPE/Centre-Est et s’inscrit dans la dynamique de la mise en route de la réforme de l’ANPE et d’amélioration des conditions d’insertion des jeunes, principalement dans le tissu économique régional. Le PAIJ-CE, aux dires des sources de Kantigui, vise à améliorer le niveau d’insertion des jeunes dans l’emploi en partenariat avec les acteurs locaux de la région. Il est articulé autour d’actions de développement des compétences professionnelles, de renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes et de renforcement des capacités du bureau régional de l’emploi. Ainsi, le PAIJ-CE entend faire face à la demande des entreprises locales et créer des opportunités d’emplois de qualité pour les jeunes.

 

Kantigui
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