Banfora : l’ancien maire, Yacouba Sagnon, écope de 5 ans avec sursis

Banfora : L’ancien maire, Yacouba Sagnon, écope de 5 ans avec sursis

Après 11 ans de procédure, l’ancien maire de Banfora, Yacouba Sagnon, a écopé, le 23 novembre 2021, de 5 ans de prison et une amende d’un million F CFA, le tout avec sursis. Kantigui a assisté au procès de l’ex-édile, lors des assises de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, délocalisées à Banfora. Les faits remontent à la période 2003-2006, lorsque Yacouba Sagnon, ancien maire de Banfora avait entamé un processus de lotissement concernant, entre autres, les secteurs 7, 8 et 15 de la ville. Accusé de détournement ou dissipation de deniers publics portant sur la somme de 45 millions 279 mille 770 F CFA , il est également reproché à M. Sagnon d’avoir posé des actes d’irrégularités dans une passation de marché gré à gré, d’achat de carnets, de recensement de parcelles, d’autorisation de lotir et de faute de gestion. A la barre, l’accusé n’a pas reconnu les faits portant sur ce montant. A l’écouter, il était animé de bonne volonté pour faciliter le rayonnement de sa commune. Son conseil, Me Ali Karambiri, a estimé que le montant est de 11 millions 988 mille 906 F CFA tel qu’arrêté par l’inspection technique des services du ministère en charge de l’administration territoriale au moment des faits. Les charges suscitées figuraient également dans le rapport de la Cour des comptes qui a auditionné en 2010 le maire Sagnon lorsqu’il était en détention provisoire à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora. Dans son verdict, la Cour a suivi les réquisitions du ministère public qui a requis la culpabilité de l’accusé, estimant toutefois qu’il bénéficie de circonstances atténuantes. A l’en croire, l’accusé est un « délinquant primaire et de bonne foi », car il avait entamé des remboursements qui se chiffrent à plus de 11 millions F CFA.

Vente illicite d’intrants à la SOFITEX : 12 mois de prison fermes pour Sylvestre Yaméogo

60 mois (5 ans) de prison, dont 12 fermes avec mandat de dépôt et une amende ferme de 544 millions F CFA, c’est la sentence infligée par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Bobo-Dioulasso, le 15 novembre 2021 à Sylvestre Yaméogo. Directeur de l’audit interne de contrôle de gestion à la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) au moment des faits, M. Yméogo était accusé de « vente illicite des intrants à la SOFITEX de Dédougou », Pour mémoire, c’est l’enlèvement des intrants dit avariés à la production que les membres de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB) de la SOFITEX de Dédougou, non informés d’une telle opération, ont d’abord cherché à comprendre auprès du chef de région qui n’a pas pu donner des « éléments convaincants », a laissé entendre la source de Kantigui. De tractation en tractation, des révélations « scandaleuses » seront mises à nu, selon les confidences que Kantigui a reçues. Des révélations qui ont amené la justice à s’autosaisir de ce dossier qui a fait les choux gras de la presse en 2019. Trois autres gros bonnets de la nationale des fibres attendent leur jugement dans une autre affaire de détournement de deniers publics, a confié la source de Kantigui.

Kompienga: Nadiagou, le nouveau Far West

Kantigui, dans ses pérégrinations sur le territoire régional de l’Est, a appris que le village de Nadiagou, situé à 15 kilomètres de Pama, chef-lieu de la province de la Kompienga, est devenu, depuis peu, un véritable no man’s land. En effet, selon plusieurs sources qui se sont confiées à Kantigui, les populations de cette bourgade consentent amèrement au diktat d’individus armés qui seraient des éléments du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Des éléments qui, à en croire les mêmes sources, ont érigé leur Quartier général (QG) dans les locaux de la douane de Nadiagou. Et ils s’y rendraient, fréquemment, pour prêcher l’Islam « radical et extrémiste ». Face à l’adversité, certaines populations migrent vers Pama, Fada N’Gourma ou le Bénin voisin. D’autres, « plus fatalistes » préfèrent supporter les caprices de ces « fous de Dieu » en attendant de lendemains meilleurs, a confié un interlocuteur de Kantigui. Selon cette source pour rassurer ceux qui ont décidé de rester, les terroristes disent qu’ils ne sont pas contre les populations et qu’ils sont d’ailleurs mécontents de voir certains migrer vers d’autres localités. A la question de savoir quelles sont donc leurs cibles, l’interlocuteur de Kantigui rétorque que « les Forces de défense et de sécurité, les fonctionnaires et les politiciens ne sont pas les bienvenus dans la zone ». Malheureusement, avec cette vieille stratégie de séduction, certaines populations civiles ont mordu à l’hameçon, a-t-on murmuré à Kantigui. Qu’à cela ne tienne, il lui est revenu que Nadiagou, situé à mi-chemin entre Pama et Kompienga, est devenu une zone de non-droit où des Hommes armés non identifiés (HANI) font la pluie et le beau temps. Ces derniers auraient imposé un blocus aux populations de Pama et localités environnantes qui n’avaient que l’axe Pama-Kompienga pour rejoindre Fada N’Gourma, en passant par le Togo, Cinkansé et Koupèla. Cette situation intervient alors que la gendarmerie de Kompienga reste fermée à la suite d’une attaque perpétrée dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 novembre 2021. Une attaque qui aurait précipité, également, la fermeture de la douane de Nadiagou.

Kantigui kantigui2000@gmail.com (+226) 25 31 22 89)

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