Le Conseil d’administration d’Afreximbank a annoncé, le mardi 16 novembre 2021, lors de la deuxième édition de la foire commerciale inter-africaine (IATF), le déblocage de 40 milliards de dollars américains pour soutenir le commerce inter-africain.
Durant les cinq prochaines années, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) va renforcer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZCAF) à hauteur de 40 milliards de dollars américains. Ce financement fait suite à celui des cinq dernières années avec une enveloppe de 20 milliards de dollars. Selon le président du conseil d’administration d’Afreximbank, Benedict Ormah, des lignes de crédit sont toujours disponibles pour environ 500 banques commerciales africaines intéressées à soutenir le commerce international africain. Pour le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ce soutien est une opportunité pour les pays africains de booster l’exportation de produits « Made in Africa », permettant des négociations bilatérales ou multilatérales, sans droits de douane ou autres obstacles.
En plus de ce financement, Afreximbank et le Nigerian national petrolium corporation (NNPC) ont signé, le mercredi 17 novembre dernier à Durban, à l’occasion de l’IATF2021, un accord de 1,04 milliards de dollars pour l’exportation pétrolière. La banque explique que cette transaction comprend une facilité de financement de pré-exportation/expédition soutenue par un contrat de vente à terme mais aussi d’enlèvement de la NNPC agissant en tant que emprunteur et vendeur. A cet effet, la NNPC entrera dans un contrat vente dans laquelle elle livrera 35 000 barils de pétrole brut par jour. « Le produit de la facilité augmentera les recettes fiscales et les recettes en devises étrangères et créera des milliers d’emplois dans la chaîne de valeur du raffinage du pétrole et du gaz, le tout de plus de 2,4 milliards de dollars américains au profit immédiat du gouvernement. Cela va améliorer la balance commerciale et le revenu intérieur brut », précise le communiqué d’Afreximbank. Le président du conseil d’administration d’Afeximbank, Pr Benedict Oramah a salué cet accord innovant. Dans le contexte de l’agenda mondial sur le changement climatique, il a soutenu que l’Afrique est plus une victime coupable dans l’émission de gaz à effet de serre car elle ne contribue que 4% alors que la majorité du continent doit encore dépendre des énergies fossiles. « Arrêter le développement de certaines parties de l’Afrique aujourd’hui pour créer un environnement propre pour le monde entier demain est tout à fait téméraire », a dit Pr Omarah.
Joseph HARO
(Durban, Afrique du Sud)