Journée mondiale contre l’hépatite 2025: les acteurs veulent intensifier la sensibilisation

Les acteurs de la lutte contre les hépatites virales au Burkina Faso ont réaffirmé leur engagement à sensibiliser la

Le ministère de la Santé a animé une conférence de presse, lundi 18 août 2025, à Ouagadougou, en prélude à la commémoration de la Journée mondiale contre l’hépatite 2025 qui se tiendra, du 16 au 30 août prochain, sur le thème : « Faisons tomber les barrières ! ».

De nos jours, les hépatites virales constituent une véritable épidémie silencieuse qui menace la santé publique mondiale. La journée mondiale commémorative de cette maladie se tient, en différé, au Burkina Faso, du 16 au 20 août 2025, à travers diverses activités. Dans ce cadre, le ministère de la Santé, à travers le Programme sectoriel santé de lutte contre le VIH/SIDA, les IST et les hépatites virales, a animé une conférence de presse, lundi 18 août 2025, à Ouagadougou, autour de cette Journée mondiale qui se tient sur le thème : « Faisons tomber les barrières ! ». L’objectif de cette rencontre avec la presse était d’informer les hommes de médias sur la situation des hépatites virales et au Burkina Faso afin d’amplifier la communication autour de la prévention, du dépistage et de la prise en charge.

Selon le coordinateur de la lutte contre le VIH /SIDA et les hépatites virales, Dr Natyon Dieudonné Somda, dans la région africaine, plus de 70 millions de personnes vivent avec une hépatite chronique B ou C. Pour ce qui est du cas du Burkina Faso, M. Somda a expliqué que la prévalence de la maladie est estimée à 9,1 %, pour l’hépatite B et 3,6 % pour l’hépatite C, causant près de 900 décès par an, principalement des suites de cirrhose ou de cancer du foie. Il a souligné que depuis 2006, la vaccination des nourrissons contre l’hépatite B est gratuite, avec une dose à la naissance introduite en 2022. En 2023, a-t-il dit, plus de 208 000 personnes ont été dépistées.

Toutefois, M. Somda a précisé que 70 % des personnes infectées ignorent leur statut. « Alors que nous savons tous que sans dépistage, il n’y a pas de traitement. Les progrès de la médecine permettent de nos jours de protéger à vie par la vaccination à la naissance contre l’hépatite B. Pourtant, moins de 10 % des nourrissons en bénéficient dans la région africaine (OMS, 2023) », a fait savoir M. Somda. Poursuivant, il a relevé que le dépistage a été élargi aux femmes enceintes lors des consultations prénatales et à travers des campagnes communautaires.

Pour ce qui est des activités liées à la commémoration de cette journée, l’animateur du point de presse a expliqué que 500 séances de sensibilisation à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, des émissions en langues locales et un grand cross populaire, le 19 août à l’université de Ouagadougou sont prévues. « Face à cette alerte, le Burkina Faso redoublera d’efforts pour briser le silence et sensibiliser la population. Le dépistage constitue
notre première arme contre les hépatites virales. La vaccination est notre bouclier contre
l’hépatite B », a-t-il rappelé.

A la question de la presse de savoir comment se fera le suivi des malades vaccinés, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Laurent Moyenga, a soutenu que la prise des trois doses assure une protection complète et permet de rester en bonne santé. Pour ce qui concerne l’efficacité du vaccin à 100 % après son administration, M. Moyenga a rassuré d’une certaine immunité tout en invitant à rester vigilant et suivre les recommandations de santé publique.

Soumaila BONKOUNGOU
Sonia TIENDREBEOGO
(Stagiaire)

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