Journées anti-impérialistes Haro sur les forces étrangères au Burkina !

L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), en collaboration avec d’autres associations de la société civile, a organisé la IVe édition des journées anti-impérialistes, le samedi 12 octobre 2019 à Ouagadougou. A l’occasion, le meeting a consisté à dénoncer la présence de bases militaires étrangères au Burkina Faso.

«Il est temps pour les générations actuelles d’Afrique de prendre conscience et de s’organiser contre le terrorisme, contre l’impérialisme et pour le progrès économique et social véritable de nos Etats. Nous devons garder à l’esprit que le départ de l’armée française et d’autres forces militaires étrangères est une condition indispensable pour la victoire contre le terrorisme dans notre pays et dans toute la région du Sahel». Ces propos sont du président de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), Gabin Korbéogo, au cours du meeting des journées anti-impérialistes (JAI), organisé le samedi 12 octobre 2019 à Ouagadougou. Il a indiqué que l’objectif de cette manifestation est d’exiger le départ «sans condition» des forces étrangères qui sont la continuité d’une politique de domination des peuples africains. Débutées le 10 octobre dernier, ces journées anti-impérialistes qui ont pour thème : «Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale», sont pour lui, opportunes face à l’actualité du Burkina Faso et de la région de l’Afrique de l’Ouest. De son avis, le terrorisme est devenu le prétexte pour installer des bases militaires sur le territoire national. «Ainsi, les armées française, américaine, canadienne, allemande, et d’autres ont pris pied dans la sous-région, disent-elles, pour combattre le terrorisme. Malgré cette présence massive des plus grandes armées du monde, les groupes terroristes continuent de sévir et montent même en puissance», s’est indigné M. Korbéogo. Pour lui, le terrorisme est un «pur produit des politiques impérialistes», une stratégie pour le contrôle des richesses dont le but est de dominer la région. Le responsable de l’Union des jeunes révolutionnaires (UJR) de France, Médé a poursuivi que le terrorisme est un moyen pour les Occidentaux de créer l’instabilité, avant d’ajouter que dans les cas où ils ne sont pas acteurs, cette situation leur est favorable. A l’entendre, la France est en grande partie responsable de la circulation des armes dans la bande sahélo-sahélienne. Le responsable de l’UJR/France a laissé entendre que le principal combat est de résoudre la question de la misère et du chômage en vue d’éviter l’enrôlement des jeunes. C’est pourquoi dans la déclaration de Ouagadougou, lue par le président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré a lancé un appel à la jeunesse d’Afrique à un combat contre la «mainmise sur ses Etats, la répression des luttes populaires et les accords de défense injustes qui constituent un déni de souveraineté».
En soutenant que la victoire contre le terrorisme requiert une lutte contre tout système d’exploitation, Chrysogone Zougmoré a souligné qu’à la tête de cette forme de colonisation de l’Afrique, se trouvent des «élites complices et prédatrices qui travaillent sous la houlette des institutions de Bretton Woods». Les initiateurs de l’activité ont réaffirmé leur volonté de mieux s’organiser en vue d’une résistance contre le terrorisme qui sème la terreur et la misère au sein de la classe ouvrière. Des délégations africaines (Niger, Côte d’Ivoire, Ghana, RD Congo) et européennes (France) se sont exprimées à travers des motions de solidarité internationale contre le terrorisme et l’impérialisme et de lutte pour le démantèlement des escadrons de la mort et forces militaires étrangères.

Achille ZIGANI
(Collaborateur)

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