Le Burkina, le Mali et le Niger vont parler d’une seule voix à New York pour défendre la cause sahélienne. En séjour depuis le samedi 20 septembre 2025 à New York aux Etats-Unis d’Amérique, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, prend part aux travaux de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui offrira aux pays membres de l’ONU, un cadre d’échanges et de réflexion sur les défis cruciaux de l’heure. Le samedi 27 septembre 2025, le chef du gouvernement livrera la Déclaration du Burkina Faso, lors des débats généraux.
Comme l’ont déjà fait avant lui le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique d’alors, Bassolma Bazié, en 2023 et le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, en 2024, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo portera à cette tribune
internationale, la voix du peuple burkinabè et pas que.
En effet, dans la dynamique de la Confédération des Etats du Sahel (AES), le Burkina, le Mali et le Niger ont choisi de défendre d’une seule et même voix, la cause des 72 millions de Sahéliens sur les tribunes du monde, conformément à la devise de l’Alliance : « Un espace, un peuple, un destin ».
Meurtris par une crise sécuritaire aux relents de domination et d’exploitation et qui dure depuis plus de 10 ans malgré la présence de forces internationales, les trois pays doivent leur salut à la détermination des Forces combattantes et à ce jeune regroupement qui leur permet de sortir progressivement la tête de l’eau. En plus de mener simultanément et de manière coordonnée la lutte contre le terrorisme et le combat pour le développement, l’AES a engagé un front diplomatique commun.
Ce, pour déconstruire les narratifs de certains acteurs institutionnels et médiatiques, recadrer les informations et statistiques erronées, insister sur les avancées réalisées par la Confédération AES en matière de solidarité, de complémentarité et d’intégration des
peuples et en faveur de la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement.
Les débats généraux de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU s’offrent donc au Burkina Faso et à l’AES comme une tribune idéale de réaffirmer les quatre piliers sur lesquels repose la Confédération : la souveraineté, le respect de la dignité des peuples, la priorité aux intérêts locaux et une coopération internationale respectueuse.
Ils pourraient aussi servir d’occasion pour faire une piqûre de rappel sur l’inefficacité de certaines missions internationales dans la lutte contre le terrorisme et appeler à une réponse plus concrète des Nations unies, en lieu et place des grands discours, condamnations et autres expressions de compassion.
Les progrès sur le terrain de la lutte contre le terrorisme et le développement dans l’espace AES prouvent à souhait que les solutions endogènes peuvent porter leurs fruits. Il reste à la communauté internationale de les soutenir franchement, pour donner tout son sens au thème de cette session : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».
Par Assetou BADOH






















