Lutte contre la pandémie à coronavirus : les transporteurs et leur ministère de tutelle se concertent

Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent T. Dabilgou, a échangé avec les faîtières des transporteurs, le mardi 28 juillet 2020, à Ouagadougou. Il a été question de l’évolution de la maladie à coronavirus et les mesures prises par le Chef de l’Etat pour la relance économique.

Le Burkina Faso est confronté à la pandémie à coronavirus depuis le 9 mars 2020. Depuis lors, les activités fonctionnent au ralenti. Face à cette situation, le président du Faso a initié un fonds d’une valeur de 100 milliards F CFA pour la relance économique. Après la reprise progressive des activités, certains défis se posent dans plusieurs secteurs, notamment celui des transports. C’est ainsi que le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent T. Dabilgou, a rencontré les faîtières des transporteurs routiers, le mardi 28 juillet 2020, dans l’enceinte de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) à Ouagadougou. Ensemble, ils ont échangé sur les mesures prises pour barrer la route au coronavirus et sur le fonds de la relance économique. A propos du premier point, le ministre a félicité l’ensemble des acteurs des transports qui ont fait l’effort de respecter les mesures édictées par le ministère de la Santé. Il a rappelé que même si les activités de transport ont repris, le port du cache-nez, le respect des mesures d’hygiène doivent être de mise dans toutes les gares.

« Les transporteurs doivent être des modèles et non des vecteurs du virus », a-t-il dit. Les transporteurs de leur côté se sont dit prêts à respecter les mesures-barrières. Le bémol, à les entendre, se situe au niveau des usagers qui refusent de porter les masques et de se laver les mains avant d’entrer en gare ou dans les cars. Des témoignages, l’on a retenu que le non-respect ne vient pas forcément du ‘’bas peuple’’, mais de certains intellectuels et certains fonctionnaires de l’administration publique. Pour preuve, un incident s’est produit dans une gare à Banfora, lorsqu’un procureur aurait refusé de porter un masque avant d’avoir accès à la gare. L’agent chargé de faire respecter cette mesure ayant insisté, l’homme de droit aurait fait intervenir les forces de sécurité pour contraindre l’employé à laisser le procureur entrer. Il aurait même été menotté aux dires du chef de gare. Outre cet incident, d’autres transporteurs ont témoigné que certains agents de sécurité refusent de porter leur masque à l’entrée des gares en présentant leur carte professionnelle. C’est pourquoi, les transporteurs ont conclu que les populations ne croient pas au coronavirus.

Ils ont donc invité leur ministre de tutelle à communiquer avec ses homologues pour revoir la stratégie de communication. « Nous souhaitons un accompagnement du gouvernement pour poursuivre la mise en œuvre des mesures-barrières », a soutenu le président de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina, Brahima Rabo. Concernant le deuxième point, les responsables du département des transports ont souligné que le fonds d’une valeur de 100 milliards a été réparti en quatre tranches soit 40 milliards alloués aux petites et moyennes entreprises, 30 milliards pour les grandes entreprises, 20 milliards aux très petites entreprises et 10 milliards F CFA au titre des subventions directes. Ils ont précisé que le taux d’intérêt est de 4% pour les grandes entreprises et 3,5% pour les autres.

Toutefois, Vincent T. Dabilgou a précisé que les postulants au fonds doivent être à jour vis-à-vis des impôts. Le président de la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), Issoufou Maïga, a traduit la gratitude de son organisation au gouvernement. « À l’annonce de cette mesure par le président du Faso, beaucoup n’y croyaient pas. Mais aujourd’hui, la promesse est une réalité et nous sommes rassurés », a déclaré M. Maïga. Il a pris l’engagement de respecter les conditions d’octroi du fonds.

Gaspard BAYALA

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