Lutte contre les grossesses non désirées: La RDC s’inspire de l’expérience du Burkina

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo, a reçu en audience une délégation de la Coalition contre les grossesses non désirées, le mercredi 27 mars 2019 à Ouagadougou.

Une délégation de la Coalition stop GND (grossesses non désirées) constituée de représentants burkinabè et Congolais (RDC), a été reçue en audience par la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo, dans la soirée du mercredi 27 mars 2019 à Ouagadougou.

Selon le point focal de la lutte contre les GND de la RDC, Myriam Dako, par ailleurs coordonnatrice des violences basées sur le genre, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de leur visite d’échanges au Burkina Faso. «Nous sommes venus s’imprégner de l’expérience de la Coalition du Burkina Faso en matière de lutte contre les GND (l’organisation, la coordination, le financement, la gestion et les avancée en matière de lois) dans le but de s’en inspirer pour mieux mener notre combat au niveau de la RDC», a-t-elle avancé.

A l’en croire cette visite d’échanges a été fructueuse au sens que le Burkina Faso a des acquis engrangés dans la lutte contre les GND, tels la gratuité des soins au profit des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes, et la gratuité de la planification familiale annoncée pour juillet prochain.

A ses dires, leur lutte se situe d’abord au niveau de l’harmonisation de leurs lois. «Après notre plaidoyer qui a abouti à la publication du protocole de Maputo au journal officiel en mars 2018, nous sommes à la phase de sa vulgarisation qui consiste à sensibiliser les femmes de provinces et villes pour qu’elles comprennent qu’elles peuvent accéder à l’avortement en cas de viol conformément à la prescription de l’article 14 dudit instrument», a indiqué Mme Dako.

Il y a eu beaucoup de femmes victimes de viol lors des différentes guerres survenues en RDC mais celles-ci n’avaient malheureusement pas accès aux soins par rapport à l’avortement et certaines le pratiquaient de façon clandestine avec tous les risques que cela comporte, alors qu’il est prescrit dans le protocole, a-t-elle déploré.

Kadi RABO

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