Le Conseil économique et social (CES) tient sa deuxième session ordinaire de 2020, du 22 septembre au 19 octobre sous le thème : « Stratégie de mobilisation des ressources endogènes pour un développement durable au Burkina Faso : états des lieux, défis et perspectives ». L’ouverture des travaux de ladite session a eu lieu ce mardi 22 septembre, à Ouagadougou, sous la présidence du premier responsable de l’institution, Dr Moïse Napon.
«Le développement sera endogène ou ne le sera ». Faisant sienne cette conviction du Pr Joseph Ki-Zerbo, le Conseil économique et social (CES) affiche sa volonté d’aider le Burkina Faso à une meilleure autoprise en charge de son développement. Dans cette dynamique, l’institution consultative tient sa deuxième session de l’année 2020, du 22 septembre au 19 octobre, sous le thème : « Stratégie de mobilisation des ressources endogènes pour un développement durable au Burkina Faso : états des lieux, défis et perspectives ».
Pour le président du CES, Dr Moïse Napon qui a ouvert les travaux de la session ce mardi 22 septembre 2020, à Ouagadougou, le choix de cette thématique se justifie à plusieurs égards. « Nous ne parviendrons pas au développement si nous avons le regard tourné vers les ressources extérieures », a-t-il martelé. Aucun pays au monde ne s’est développé en comptant sur l’aide des autres, a-t-il insisté. Selon Dr Napon, la nécessité de mobiliser les ressources au niveau interne pour financer le développement national se justifie également par la baisse continue de l’aide publique au développement et la perte de la fiscalité du fait du libéralisme économique et des politiques d’intégration régionale.
Proposer des solutions novatrices
Le contexte national, marqué par le nouveau référentiel national de développement en cours d’élaboration, les défis liés à la crise sécuritaire et à la COVID-19 et les inondations, obligent à mettre l’accent sur la mobilisation des ressources endogènes. Pour ce faire, le CES invite les Burkinabè à un changement de comportement, à être des patriotes, à payer les impôts et à investir dans leur pays. Cela passe également par la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscales qui font perdre à l’Etat burkinabè, en moyenne 100 milliards de francs CFA chaque année.
Face à ces multiples défis, il est urgent pour le gouvernement de trouver des voies et moyens pour une exploitation des potentialités dont dispose le pays dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire en matière de mobilisation de ressources propres.
Dans l’objectif d’aider l’Etat à se doter de la meilleure stratégie, les 90 conseillers du CES vont se pencher, au cours des 4 prochaines semaines, sur la problématique de la fiscalité de porte, sur les mécanismes adéquats de mobilisation des ressources endogènes, la place et le rôle de l’Etat et des collectivités locales dans la collecte des ressources internes.
Les 90 compétences vont également passées à la loupe, les enjeux et défis des niches fiscales, de la contribution des secteurs minier, agro-sylvo-pastoral, foncier, du transport et de l’économie informelle dans cet effort de mobilisation des ressources endogènes. Il s’agit pour les conseillers d’identifier les insuffisances des actions en cours, les goulots d’étranglement et d’en proposer des solutions novatrices, a précisé le président du CES.
Pour le président du comité d’organisation de la présente session, Soumaïla Ouédraogo, par ailleurs président de la commission chargée de l’orientation économique, des finances et de la conjoncture du CES, les réponses à cette problématique d’actualité et de pertinence avérée exigent une mise à contribution du riche capital d’expériences et de compétences dont dispose l’institution. Au regard de l’importance du sujet et des résultats attendus, Moïse Napon a invité les participants à une assiduité et à une disponibilité entière tout au long de la session.
Mahamadi SEBOGO
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