Norme ITIE : le Burkina Faso vise le stade des progrès satisfaisants

Le comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence des industries extractives Burkina Faso (ITIE-BF) a tenu, le mardi 7 mai 2019 à Ouagadougou, sa première session extraordinaire de l’année. Au cours des travaux, les participants ont évalué le processus de mise en œuvre de l’initiative au pays des Hommes intègres.

Déclaré comme un pays ayant fait des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la norme de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), le Burkina Faso ambitionne atteindre le dernier niveau, celui de progrès satisfaisants. C’est pourquoi, les membres du comité de pilotage de l’ITIE-BF se sont réunis, le mardi 7 mai 2019 à Ouagadougou, lors d’une session extraordinaire pour évaluer les progrès réalisés. Selon le président du comité de pilotage, par ailleurs secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, Dr Seglaro Abel Somé, depuis 2009, la mise en œuvre de la norme ITIE au Burkina Faso fait l’objet d’évaluations donnant lieu à un rapport de validation assorti de recommandations ou de mesures correctives. «Cette rencontre nous permet de voir si les informations que nous nous sommes engagés à publier concernant le secteur minier sont disponibles dans les règles.

Il s’agit notamment des paiements faits à l’Etat, des ressources engrangées au niveau du secteur minier, de la propriété réelle des détenteurs des sociétés et de la bonne gouvernance», a expliqué le président du comité de pilotage qui s’est réjoui que le pays soit dans la bonne dynamique. L’expert du secrétariat international de l’ITIE, Dylan Gélard, a signifié que les points à améliorer concernent les divulgations des entreprises d’Etat notamment la clarification de leurs relations financières avec l’Etat, l’amélioration des divulgations sur la contribution économique et social du secteur minier, en particulier pour ce qui est d’emplois générés. Si ces deux aspects sont améliorés, a laissé entendre l’expert, le pays pourra atteindre le stade de pays ayant réalisé des progrès satisfaisants.

«Le pays aura l’opportunité de partager toutes ces pratiques sur le plan international et intégrera le petit groupe de pays qui mettent en œuvre l’ITIE, ce qui constitue donc une opportunité pour attirer plus d’investisseurs», a confié Dylan Gélard. Dr Seglaro Abel Somé a rappelé que l’ITIE est une norme internationale de promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de l’extraction des ressources naturelles. Il a jouté qu’elle a été lancée en 2002 à la suite d’ un vaste mouvement international de protestation de la société civile contre le paradoxe de la paupérisation des populations des pays riches en minerais. Le Burkina Faso y a adhéré en 2008 en vue de conforter son option d’exploitation des ressources minières contribuant à la réduction de la pauvreté, au développement durable et à la promotion d’une meilleure communication entre les différents intervenants du secteur minier.

Joseph HARO

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