Au secteur 42 du quartier Wayalghin, dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou, une « colline d’ordures » nauséabondes indisposent les riverains et les passants. Constat ce mercredi 20 août 2025.
La ville de Ouagadougou enregistre de tas d’ordures en putréfaction dans certains de ses quartiers. C’est l’exemple des quartiers Bonaam dans l’arrondissement 6 et Wayalghin pour ne citer que ceux-ci. En effet, au secteur 42 du quartier Wayalghin, dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou, une « colline d’ordures » nauséabondes indispose les populations et les passants. En cette matinée du mercredi 20 août 2025, le constat est clair. Dès les environs du mur du Camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une odeur de pourriture pollue l’atmosphère. Des tas d’immondices qui devraient être dans la cour de la municipalité construite pour la circonstance, se retrouve au dehors et forment un véritable monticule.

La voie à proximité sera vite envahie si rien n’est fait du fait que les riverains jettent leurs ordures à l’extérieur de la cour où il y a des bacs à ordures. La porte d’entrée de ladite cour est fermée amenant les riverains à monter souvent sur le tas d’ordures pour y jeter le contenu de leurs sacs. Un tour sur l’élévation formée par les immondices permet de voir l’étendue des rejets des habitants dans des bacs à ordures dont certains sont saturés, il y a belle lurette, une situation qui affecte la qualité de vie des riverains.
Comme Wayalghin, plusieurs quartiers de la capitale exposent les Ouagavillois à des risques sanitaires majeurs, qui s’accentuent avec la saison des pluies.
Les dépôts d’ordures, des gîtes larvaires
A la clé, les riverains dénoncent ces dépôts qui sont des gîtes larvaires de moustiques engendrant des pathologies à l’image du paludisme, de la dengue, du choléra, etc. C’est le cas du riverain, Mahamadi Conseibo, qui fustige avec véhémence cette situation. « Ma cour est tout juste à côté et je veille également à la gestion des ordures. Malheureusement, les voisins et d’autres habitants utilisent mal le dépotoir », dénonce-t-il. Depuis plus d’une année, ce lieu de stockage n’a pas été vidé, rappelle Mahamadi Conseibo qui appelle la municipalité à la rescousse. « Si la mairie peut venir nous donner un coup de main en nous débarrassant ces saletés, ce serait un ouf de soulagement », clame M. Conseibo.

Un autre Ouagavillois résidant au secteur 21 de l’arrondissement 5 de Ouagadougou, Pengdwendé Anselme Nazoétin, se dit compatissant des habitants de Wayalghin au regard de l’insalubrité du quartier.
« Mon seul vœu est que la municipalité prenne ses responsabilités pour assainir le lieu », déclare-t-il. La riveraine Zénabou Koanda exhorte les autorités municipales à venir, ne serait-ce que vider la devanture de la cour pour permettre aux résidents et à d’autres utilisateurs du dépotoir de pouvoir jeter leurs ordures à l’intérieur dans les bacs à ordures. « Tout le monde y compris les enfants qui sont des êtres vulnérables sont présentement exposés au paludisme, à la dengue et aux odeurs, entre autres », déplore-t-elle. Le technicien de laboratoire, Boureima Dem, qui travaille dans un service jouxtant l’espace malsain est remonté contre cet état de fait.
« Nous sommes mal à l’aise ici. Vivement que votre reportage trouve un écho favorable auprès de qui de droit », lance-t-il. Quant au riverain, Mohamed Koula, venu se débarrasser de ses œufs impropres à la consommation, il renchérit que le tas d’ordures nauséabondes règne pendant longtemps indisposant le quartier et polluant en général la ville de Ouagadougou. Le passage de la Brigade Laabal, selon les populations, avait pourtant suscité une lueur d’espoir d’un environnement salubre. Mais, il n’est pas encore trop tard pour les autorités compétentes de sauver ce qui peut encore l’être face aux attentes des populations.
Boukary BONKOUNGOU




















