Rentrée scolaire 2019-2020 à Bobo-Dioulasso : Même au LOC, il y a manque d’enseignants

Selon le conseiller principal d’éducation du LOC, Issayaka Diallo, le lycée connaît un déficit de surveillants et d’enseignants.

La rentrée scolaire 2019-2020 est pour bientôt. L’heure est aux inscriptions et aux réinscriptions dans les établissements. Parents d’élèves et responsables d’établissements s’activent pour être au rendez-vous. Sidwaya est allé prendre le pouls des préparatifs dans quelques établissements secondaires de Bobo-Dioulasso.

Mercredi 18 septembre 2019, deux jours après la rentrée administrative dans les établissements secondaires. Il est 8 h30 minutes au Lycée Ouezzin-Coulibaly (LOC) de Bobo-Dioulasso. La cour est bondée d’engins à deux roues. C’est le début des compositions de la session 2019 des concours directs de la Fonction publique. Mais derrière ce monde, se cache une rentrée scolaire qui se prépare, car prévue le 1er octobre 2019. La rentrée administrative, elle, s’est déroulée, le 16 septembre 2019.

Là-bas, tout comme ailleurs, la tenue tardive des concours semble ne pas faciliter les choses pour les responsables d’établissements. «Avec les concours directs qui se composent dans le lycée, nous ne pouvons pas fixer un jour d’appel pour la rentrée», avoue le censeur du LOC, Emmanuel Zerbo. Au Lycée municipal Vinama-Thiémounou Djibril (LMVTD), c’est toujours l’attente des résultats des concours d’entrée en 6e et en 2de. La censeure, Micheline Dierma, affirme n’avoir pas encore reçu la liste des admis à l’entrée en 6e et en 2de. Par contre au lycée Molo-Sanou, les admis sont déjà connus.

Le proviseur, Youbadé Soma affirme avoir pris connaissance de la liste des élèves admis à l’entrée en 2de et 6e le 16 septembre 2019. 177 élèves sont affectés en 6e et 82 en 2de. «Les éducateurs sont à pied d’œuvre pour arrêter les listes de toutes les classes, exceptées celles de la 6e et de la 2de», confie le proviseur du lycée Molo Sanou. Mais précise -t-il, il n’y a pas de places dans les autres classes pour les nouvelles inscriptions.

Les budgets des établissements publics en baisse

A entendre le proviseur du lycée provincial Molo-Sanou, Youbadé Soma, les préparatifs se déroulent normalement dans son établissement.

Le conseiller principal d’éducation du LOC, Issayaka Diallo égrêne plusieurs difficultés liées aux préparatifs de la rentrée. En plus du retard accusé dans la transmission des résultats des concours d’entrée en 2de et 6e, se posent, entre autres, le manque de matériels scolaires, et le déficit d’enseignants. Le manque de professeurs, souligne M. Diallo, se fait ressentir dans toutes les matières en général et particulièrement en mathématiques. Il note également que les «surveillants» font défaut.

L’air inquiet, M. Diallo précise que pour 2 000 élèves, le LOC ne comptait que quatre (4) surveillants l’année scolaire passée. En plus, à l’entendre, la diminution progressive du budget réduit la marge de manœuvre de l’établissement. Le budget des établissements publics, nous confie le conseiller principal, est en baisse. «Il y a des textes qui demandent la réduction des frais de scolarité jusqu’à sa suppression en 2021», explique Issayaka Diallo. L’une des conséquences, est que des tables-bancs vétustes ne sont pas remplacés, par manque de moyens.

Si la rentrée est mouvementée pour les administrations des établissements, elle n’en est pas moins chez les parents et les élèves. Me Adama Toé est greffier en chef en stage à la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Il est père de deux enfants dont il prépare activement la rentrée. «A mon niveau, tout est déjà fait, les inscriptions ainsi que les fournitures», confie-t-il, l’air soulagé. Pour lui, inscrire un enfant à l’école est un «devoir pour tout parent». Clément Millogo, lui, est élève au LOC. Il doit reprendre la classe de la 2de A, et se dit être déjà prêt pour la rentrée.

«Mes insuffisances dans certaines matières l’année précédente, justifient ma reprise de classe», regrette l’adolescent. Ses fournitures scolaires dit-il, sont déjà acquises et il s’est acquitté de ses frais d’inscription. Il attend donc avec impatience la reprise des cours. De leur côté, les librairies et les points de vente de fournitures même improvisés grouillent aussi de monde. Nous sommes à la librairie «Balaïra et fils». Les parents d’élèves s’activent pour l’achat des fournitures scolaires de leurs enfants. Cependant, pour le gestionnaire Cheick Omar Balaïra, il affirme que les affaires ne sont pas comme il le souhaite. «L’affluence est morose, et la clientèle se fait toujours attendre comparativement à l’an dernier», s’alarme-t-il.

Assita TRAORE
(Stagiaire)

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