Restitution des résultats du projet ‘’WAF’’ : capitaliser les bonnes pratiques

Le Centre d’étude et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP) en partenariat avec l’ONG-OXFAM a organisé, les 23 et 24 décembre 2019 à Ouagadougou, un atelier de capitalisation des résultats du projet dénommé : « Initiative multipartite pour une économie humaine en Afrique  (WAF) ».

De nombreux projets mis en œuvre au Burkina Faso engrangent généralement d’énormes acquis, malheureusement il leur manque l’initiative de produire des documents, des récits de vie, des supports adéquats, pour mieux valoriser les expériences. C’est la remarque faite par la consultante Armande Sawadogo. Pour permettre aux acteurs de réfléchir au processus d’un projet et sa dynamique ainsi que les changements perçus, les résultats du projet : « Initiative multipartite pour une économie humaine en Afrique  (WAF) » du Centre d’étude et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP) ont fait l’objet d’un atelier de capitalisation les 23 et 24 décembre 2019 à Ouagadougou.

Après avoir défini les concepts de la ‘’bonne pratique’’ qui répondent, entre autres, selon Mme Sawadogo, aux besoins essentiels des plus démunis de la terre, à l’innovation, au potentiel de reproductibilité, à la réduction des risques catastrophiques, elle s’est attardée sur ceux de la capitalisation. Pour elle,  la capitalisation est un processus participatif qui se met en œuvre tout au long de la réalisation des activités du projet et permet aux acteurs de réfléchir au processus du projet et de sa dynamique, ainsi que les changements perçus. Au cours de cet atelier, les succès du projet WAF, consacré à la promotion des dépenses publiques équitables avec l’allocation de ressources budgétaires conséquentes aux secteurs sociaux profitables aux populations vulnérables ont été cités. Il s’est agi des activités réalisées avec la plateforme des OSC, l’encadrement des médias en matière de justice fiscale, le plaidoyer pour la justice fiscale.

Le Burkina Faso félicité

Le responsable de programme citoyenneté active et réduction des inégalités à Oxfam, Nongdo Justin Yamwemba, a noté que Oxfam assure la coordination du projet WAF. Ce projet est mis en œuvre depuis 2018 dans trois pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Ghana, la Sierra Leone et le Burkina Faso et prévu pour une durée de 4 ans.
Un projet d’une telle envergure focalisé à son avis sur un thème sensible et complexe, qu’est la fiscalité, n’est pas sans difficultés.

Mais au regard des activités déjà menées sur le terrain, M. Yamwemba dit être confiant que les objectifs visés d’ici la fin du projet seront atteints. « De ces trois pays, le Burkina Faso a toujours été félicité », a-t-il confié. Le secrétaire exécutif du CERA-FP, Hermann Doanio, a pour sa part souligné le WAF a mis un focus sur le domaine minier, en vue de faire en sorte que les entreprises en exportation puissent payer la fiscalité à l’Etat et que les populations puissent profiter des retombées minières. La consultante, Mme Sawadogo, a signifié que de nos jours, la revendication sociale est très forte et le citoyen lambda a hâte de savoir ce qui se passe au niveau du budget et du pouvoir public. C’est la raison pour laquelle les principales recommandations se sont focalisées sur la mise en place d’une véritable stratégie de communication participative pour le développement, la systématisation des approches et des méthodes de façon à susciter la demande en formation, un plaidoyer pour des rencontres avec des institutions sous régionales et la formalisation de la question du genre. « Les femmes constituent un bon public cible important de ce projet et elles ont besoin d’un accompagnement pour améliorer leurs conditions de vie », a-t-elle soutenu.

Afsétou SAWADOGO

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