Univers carcéral : 219 détenus graciés

Le dernier conseil des ministres de l’année 2018 s’est tenu, le mercredi 26 décembre, à Kosyam sous la direction du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Plusieurs sujets étaient au menu des échanges parmi lesquels la gratuité de la planification familiale, la mise en œuvre du programme d’urgence, la remise de peines de détenus et la mise en œuvre du traité sur le commerce des armes.

Après la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, la planification familiale sera gratuite en 2019. Ainsi en a décidé le dernier conseil des ministres de l’année 2018 tenu hier mercredi 26 décembre à Kosyam sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, a indiqué que cette mesure de gratuité concerne les actes pour l’offre de planification de longue durée, les produits contraceptifs, l’accès aux consultations et counseling.

« Il ne concerne nullement l’avortement qui est condamné par la législation burkinabè »,

a-t-il précisé. Cette mesure sera effective à partir du 1er juin 2019 et le coût de la gratuité pour l’année 2019 s’élève à plus de 6 milliards 271 millions 328 FCFA. Si les bénéficiaires de cette décision gouvernementale peuvent s’en réjouir, certains détenus le seront aussi. En effet, ils bénéficieront d’une grâce présidentielle conformément à  la constitution en son article 54 qui accorde au chef de l’Etat, le droit de gracier des prisonniers chaque année. La question a été abordée au conseil des ministres et un décret portant une remise de peine de détenus condamnés à l’occasion du 1er janvier 2019 a été adopté. «Cette année 219 détenus auront une remise totale de leur peine et 683 auront une remise partielle allant de 3 à 8 mois.

Ils sont choisis parmi ceux ayant purgé la moitié de leur peine en fonction des critères comme la précarité de leur santé, l’âge avancé et les intérêts portés aux travaux dans les unités de production », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Le ministre a indiqué qu’en plus de ces deux mesures, le gouvernement a adopté une ordonnance sur l’accord de don du 3 décembre 2018 entre le Burkina Faso et l’association internationale de développement pour la mise en œuvre de programme d’urgence.

A l’écouter, c’est une enveloppe d’environ 57 milliards FCFA qui sera débloquée pour améliorer la sécurité alimentaire et l’offre de service de base en matière de santé et d’éducation dans quatre régions à savoir, le Nord, le Sahel, l’Est et le Centre. Le commerce des armes était aussi au menu des échanges. Un projet de loi portant mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes a été élaboré et sera soumis à l’Assemblée nationale pour adoption.

Le porte-voix du gouvernement a relevé que ce traité en vigueur depuis le 24 décembre 2014 engage les Etats signataires à instituer des normes communes les plus strictes afin d’améliorer la réglementation des armes classiques. Il permet en outre de prévenir et de réguler le commerce des sites d’armes classiques et d’empêcher le détournement de ces armes, a précisé le ministre Dandjinou.

Abdoulaye BALBONE

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