Passage du Burkina à l’examen périodique universel : Les recommandations présentées à Bobo-Dioulasso

Le Burkina Faso s’est soumis, le 7 mai 2018 à Genève en Suisse, au 3e passage au mécanisme de l’examen périodique universel où des recommandations lui ont été faites afin d’améliorer les questions de respect des droits de l’homme. Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique a organisé, le 12 novembre 2018 à Bobo-Dioulasso, un atelier pour porter à la connaissance de la population le contenu de ces différentes recommandations.
Le Burkina Faso est passé devant l’instance de l’Examen périodique universel (EPU), le 7 mai 2018 à Genève en Suisse. A cette occasion, 204 recommandations lui ont été formulées dans le but  d’améliorer l’état des droits de l’homme. Le Burkina Faso a accepté 163 des recommandations et en a rejetées 8. Il ne s’est pas clairement prononcé sur les 33 autres. Les recommandations acceptées par le Burkina Faso parce qu’en cohérence avec le contexte socio culturel et économique et les politiques publiques sont, entre autres, l’adoption d’une nouvelle constitution afin de mieux préserver les droits de l’homme, le renforcement de la commission nationale des droits de l’homme, l’application des mesures  pour une répartition équitable des avantages de la croissance, le respect des droits de l’homme par les forces de défense et de sécurité dans leur lutte contre les groupes terroristes. Les recommandations rejetées pour mauvaise formulation et pour usage d’expression équivoque sont notamment les questions de l’orientation sexuelle, l’interdiction des châtiments corporels envers les enfants dans  tous les milieux notamment au foyer, le recrutement et l’emploi de personnes de moins  de 18 ans dans les forces armées nationales.

Le Burkina Faso, félicité

C’est le directeur général de la défense des droits humains, Jean de Dieu Bambara et le directeur du suivi des accords internationaux, Dramane Sanou, qui ont présenté les résultats du troisième passage du Burkina Faso à l’examen périodique universel.
A l’ouverture de la rencontre, le directeur de cabinet du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Issa Fayama, a souligné que
«  les droits humains sont de nos jours au cœur de toutes les politiques économiques et sociales et constituent un des indicateurs important de la bonne gouvernance. Le respect des droits humains constitue un des socles de la coexistence pacifique entre les acteurs de la scène nationale et internationale et les individus de la cité et au sein de la famille ». C’est pour cela que le Burkina Faso, a-t-il dit, a consenti de nombreux efforts pour la promotion des droits de l’homme à travers la mise en place de structures de promotion et la coopération avec des mécanismes internationaux comme l’EPU. C’est dans cette optique de promotion des droits humains, a indiqué M Fayama, que le Burkina Faso s’est soumis à l’examen de l’instance. L’EPU, à en croire  M. Fayama, a félicité le Burkina Faso après son passage et l’a exhorté à mettre en œuvre les recommandations formulées à son endroit. Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique a initié la rencontre pour non seulement partager les recommandations  avec l’ensemble de la population mais aussi pour prendre en compte leurs remarques pour le prochain passage  du Burkina à Genève. L’Examen périodique universel (EPU) créé en 2006 a pour but d’examiner et de promouvoir le suivi des engagements de tous les Etats membres des Nations unies en matière  de respect  et de promotion effective des droits humains.

Adaman DRABO

Laisser un commentaire