Centenaire de la Haute-Volta : l’histoire et l’évolution du pays revisitées au Plateau central

La conférence régionale du Plateau central sur la commémoration du centenaire de la création de la Haute-Volta s’est tenue, le samedi 12 octobre 2019 à Ziniaré. L’objectif était de susciter une prise de conscience afin d’œuvrer pour la cohésion sociale, la stabilité et le progrès durable de notre pays.

Le 1er mars 2019 marquait les 100 ans de la création de la Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso. «Cette commémoration du centenaire est donc un devoir de mémoire, qui nous oblige à marquer une halte en vue d’une introspection profonde pour nous approprier notre passé, mieux comprendre le présent dans l’optique de nous projeter dans l’avenir avec des repères sûrs», selon le gouvernement. Dans cette dynamique, l’exécutif a initié des conférences régionales sur le thème : «De la création de la Haute-Volta à la construction de l’Etat-Nation burkinabè : leçons et défis». Celle de la région du Plateau central s’est tenue, le samedi 12 octobre 2019 à Ziniaré. «Plus qu’un fait historique, c’est un devoir qui doit entraîner une prise de conscience pour nous contemporains, d’œuvrer pour la cohésion sociale de l’ensemble des filles et fils, la stabilité et le progrès durable de notre cher pays», a indiqué le Secrétaire général (SG) de la région, Zoumèsègh Séverin Somé. Pour cette conférence régionale du Plateau central, deux thématiques ont été développées à savoir : l’histoire de la région du Plateau central et l’évolution historique de la Haute-Volta, la contribution de la relation ou parenté à plaisanterie dans le renforcement de la cohésion sociale.

Ces thématiques, a précisé M. Somé, sont développées pour rappeler la mémoire collective des Burkinabè, renforcer le vivre- ensemble, développer l’esprit patriotique et mieux faire découvrir les potentialités économiques au regard des nombreux défis à relever. «En outre, nous avons des valeurs culturelles à défendre pour réaliser une unité nationale et promouvoir la prospérité du Burkina Faso dans le concert des nations», a-t-il signifié. Le premier thème développé par Dr Relwendé Auguste Maxime Compaoré s’est focalisé sur l’histoire du peuplement et l’évolution administrative de la région du Plateau central, le contexte colonial avec la conquête et l’organisation des territoires et le rappel de certains souvenirs historiques depuis la création de la Haute-Volta. «Bien avant la conquête coloniale, il y a eu d’abord des missions d’exploration pour mieux envisager la conquête, l’organisation et l’exploitation des colonies. C’est pour mieux maîtriser les mouvements des populations que la colonie de la Haute-Volta a été créée en 1919.

Jugée non viable, elle sera supprimée en 1932 et répartie entre la Côte d’Ivoire, le Niger et le Soudan français. Cette situation a été mal vécue par les populations et les chefs traditionnels se sont battus pour sa reconstitution en 1947», a indiqué Dr Compaoré. Dans sa communication, Dr Moumouni Zougrana s’est entretenu avec le public sur les différents types de relations à plaisanterie, leurs origines, leurs manifestations et leur contribution au renforcement de la cohésion sociale. «Le Burkina Faso qui était comme un ilot de paix dans un océan agité est désormais dans l’œil du cyclone car les revendications sociales sont devenues violentes, les religions se radicalisent et les tensions entre ethnies sont de plus en plus difficiles à apaiser», a déploré Dr Zoungrana. Dans un tel contexte, a-t-il dit, les Burkinabè doivent revisiter les valeurs culturelles léguées par leurs aînés, telles que les relations à plaisanterie afin de trouver des solutions pour promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble. «Les relations à plaisanterie sont des mécanismes de régulation sociale basés sur la plaisanterie, les railleries et les injures et ce sont des valeurs que nous devons inculquer à nos jeunes», a lancé Dr Zoungrana. A l’issue des échanges, le Secrétaire général de la région a remercié les conférenciers et félicité les participants pour leur engagement patriotique qui a fait de cette conférence régionale, une réussite totale.

Abdias Cyprien SAWADOGO

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