Chine : Le district de Pinggu s’ouvre à des journalistes étrangers

Le Centre Jingwa est un innovateur en sciences et technologies agricoles avec des fonctions intégrées de recherche.

Présents en Chine dans le cadre d’un programme de formation initié par le Centre international de communication de presse de Chine (CIPCC), des journalistes étrangers ont eu l’opportunité de visiter le district de Pinggu, une subdivision de l’Est de la municipalité de Pékin. 

60 journalistes de 51 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe, et des Caraïbes séjournent actuellement en Chine dans le cadre d’un programme de formation initié par le Centre international de communication de presse de Chine (CIPCC). Prévue pour quatre mois, cette initiative a pour but de renforcer les échanges entre les médias chinois et étrangers et d’améliorer leur compréhension de la Chine.

Dès le lancement du programme qui est intervenu en début du mois de mars, l’opportunité a été donnée aux participants de couvrir l’ouverture des deux sessions qui sont un grand rendez-vous  politique annuel du pays.

Par ailleurs, ils assisteront tout au long de leur séjour à des conférences sur le développement socio-économique, la diplomatie, la culture, la science et la technologie de la Chine.

Ils auront également droit à une formation sur le journalisme et des stages d’immersion dans les médias chinois.

Un symposium avec les départements gouvernementaux, les entreprises et certaines organisations et groupes de réflexion chinois est également prévu. 

En outre des visites dans des entreprises et sites spécifiques de la capitale et de certaines provinces sont également au programme des participants.

A la société « Beijing Huadong musical instrument », les journalistes ont découvert le processus de fabrication de violon en Chine.

La première série de visites a eu lieu dans le district de Pinggu situé à l’intersection de Pékin, Tianjin et Hebei et qui sert de porte d’entrée vers ces trois provinces et municipalités. 

Dès leur arrivée à Pinggu, les journalistes ont  marqué un arrêt à la société « Beijing Huadong musical instrument » située dans la ville de Donggaocun. Avant la visite des locaux, ils ont d’abord eu droit à une brève présentation de la société par Li Ding, professeur de percussions à la société. 

De ce qu’elle a dit, « Beijing Huadong Musical Instrument » a été fondée en 1988 par les luthiers de classe mondiale, Dai Hongxiang, Wang Chonggui et de nombreux autres conseillers techniques.

Bâtie sur une surface de 14 200 m2, la société se caractérise, selon ses dires, par une salle d’expérience de la culture du violon, une salle d’exposition de violons de premier ordre et une autre d’activités de fête et de groupe.

Par ailleurs, grâce aux efforts inébranlables fournis lors des 33 dernières années, la société est devenue, foi de Li Ding, l’un des principaux fabricants professionnels de violons dans le Nord de la Chine avec une production annuelle pouvant atteindre 200  mille pièces  pendant la période pointe.

« En plus de dominer le marché à travers la Chine, 80% de nos produits sont vendus dans plus de 30 pays et régions d’Europe, d’Amérique et d’Asie du Sud-est », s’est-elle réjouie.

De son avis, la société « Beijing Huadong Musical Instrument » ouvre une voie de développement prometteuse dans la mesure où « un violon sur trois dans le monde est produit dans la ville de Donggaocun ». 

Une production moderne de collations traditionnelles

Après la société « Beijing Huadong musical instrument », cap a été mis par les visiteurs sur le centre de production et de transformation alimentaire de Zixingyuan.

Là, les visiteurs du jour ont pu se familiariser au processus de production moderne des collations traditionnelles de Pékin. Aux dires de la gestionnaire, Shang Lina, le centre, d’une superficie de 8 800 m2, est divisé en un atelier de pâtisserie et de charcuterie. Il produit principalement du Mantou, du Huajuan (pain cuit à la vapeur), du Tanghuoshao (des petits pains cuits à la vapeur avec de la cassonade et de la pâte de sésame), du Zenggao (Gâteaux de riz gluant aux haricots rouges et aux dattes), du Shaobing à la pâte de sésame (petit gâteau de blé saupoudré de graines de sésame), du Tongguanbing (hamburger chinois), etc. Et ce, « grâce à un système intelligent d’alimentation et de mélange intégré à des farineuses automatiques, des arroseurs, des mélangeurs de pâte et des contrôleurs de température automatiques ».

L’atelier de pâtisserie est également équipé, aux dires de la gestionnaire, d’un système automatique de température constante à 20-23° C pour éviter les changements de température en toutes saisons, garantissant un processus de qualité.

Le système de gestion intelligent permet par ailleurs de résoudre les problèmes de logistique et de transport en acheminant automatiquement les matériaux vers les zones de traitement requises, en réduisant le flux de personnel, les infections croisées pour améliorer l’efficacité du travail.

Grâce à des machines d’emballage automatique, de pesage et d’étiquetage en ligne, le système intelligent, à en croire Shang Lina, exécute tout le processus jusqu’aux produits semi-finis, y compris le préemballage, le pesage et l’étiquetage. 

Pour elle, son centre bénéficie d’un avantage concurrentiel qui lui permet de fournir des services de production et de transformation aux producteurs et distributeurs d’aliments à l’échelle nationale.

Le groupe de haute technologie biologique et leader dans l’industrialisation agricole, « Beijing WOD Chen-Long Biotechnology » a également reçu la visite des participants au CIPCC 2023.

Spécialisée dans l’élevage de volailles, la transformation du poulet et l’économie numérique, le groupe est l’une des trois premières entreprises d’élevage de volailles au monde, avec trois sociétés « compétitives » que sont Beijing Huadu Yukou Poultry Industry (YuKou Poultry), Smart Beijing Food (Smart Food) et Beijing Wode Botron Information Technology (Wode Botron).

Le centre de production et de transformation alimentaire de Zixingyuan produit des collations traditionnelles grâce à un système intelligent.

Avec 16 succursales et filiales dans 12 provinces et villes de Chine, YuKou Poultry, selon les explications de la directrice de « Beijing WOD Chen-Long Biotechnology » Wu Guiqin, a une capacité annuelle de « production » de 250 millions de poussins et de poulettes. Ce qui représente à ses dires plus de 50 % du marché. 

Smart Food, spécialisée quant à elle dans la transformation du poulet, dispose d’un parc industriel d’élevage avec une production annuelle de 200 millions de poussins et de poulettes à Daming dans la province du Hebei, d’un parc industriel de poulets de chair avec une production annuelle de 20 millions.

En outre, elle dispose également d’un abattoir de poulets de chair d’une capacité d’abattage annuelle de 50 millions de têtes.

Un spécialiste de l’économie numérique

Wode Botron qui est la dernière composante du groupe est spécialisée dans l’économie numérique.

« C’est une entreprise nationale de haute technologie au service de l’industrie avicole », a indiqué Wu Guiqin. 

Avec la plate-forme « Smarter Layers » qui intègre l’industrie de la volaille à Internet, Wode Botron a, de l’avis de sa directrice, rassemblé toutes les ressources de la chaîne de valeurs pour créer une plate-forme en ligne et hors ligne intégrée à l’élevage, au commerce, aux services financiers et à d’autres fonctions, favorisant la réciprocité dans la chaîne de l’industrie.

Par ailleurs, en tant qu’entreprise de formation de l’industrie nationale des semences soutenue par l’État, « Beijing WOD Chen-Long Biotechnology » ambitionne, selon sa première responsable, de faire de la Chine une puissance de l’industrie de la volaille en prenant l’élevage comme noyau. 

Avec 16 succursales et filiales, YuKou Poultry a une capacité annuelle de « production » de 250 millions de poussins et de poulettes.

Lors de leur sortie à Pinggu, les journalistes ont également marqué un arrêt au siège du Centre Jingwa, une entreprise privée de sciences et technologies agricoles située dans la ville de Yukou.

Des explications données par Pr Li Shengli, le centre créé le 26 juillet 2021, se positionne comme un innovateur en sciences et technologies agricoles avec des fonctions intégrées de recherche et développement technologiques, commercialisation des résultats, culture des talents, exposition et démonstration, échange international et consultation stratégique.

« Il aide non seulement les entreprises à renforcer leurs capacités d’innovation dans les sciences et la technologie, mais aussi les instituts de recherche, à mettre en œuvre et à commercialiser les résultats de la recherche », a-t-elle expliqué.

L’excursion des journalistes dans le district de Pinggu s’est achevée par la visite de la serre « Nanying doctor farm » spécialisée dans la production naturelle de fraises sans hormones de croissance.

« Nous utilisons des méthodes de culture hors-sol pour la plantation des fraises et un substrat dédié pour leur assurer une chair ferme et juteuse », a fait savoir le co-fondateur Sun Guanhong.

Poursuivant, il a noté que des abeilles sont utilisées pour la pollinisation afin de fournir une douceur et une acidité naturelles aux fraises.

A la serre « Nanying doctor farm », les journalistes ont pu « tester » les fraises produits de façon naturelle.

En plus de la douceur particulière des fraises qu’ils ont eu l’opportunité de déguster, c’est la structure de la serre qui a retenu l’attention des visiteurs du jour. En effet, elle dispose d’un système de service Cloud intelligent composé d’une machine de fertilisation, d’un seau de déchets liquides, d’un pipeline d’irrigation et d’une plate-forme Cloud intelligente qui répond aux besoins d’irrigation, contrôle la concentration d’engrais et réduit considérablement les coûts de main-d’œuvre et d’intrants agricoles.

Un système qui pourrait être très bénéfique aux producteurs de fraise dans les pays en développement qui utilisent encore pour la plupart des méthodes archaïques pour leur production.

Nadège YAMEOGO

(Depuis Pékin en Chine)

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