Education en situation d’urgence: le deuxième programme pluriannuel de résilience lancé

Le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara a lancé, le jeudi 26 juin 2025 à Kaya, le deuxième Programme pluriannuel de résilience PPR II (MYRP II, en Anglais).

Initié et financé par Education Cannot Wait (Education sans délai), le deuxième Programme pluriannuel de résilience (PPR II) couvre la période de novembre 2024 à octobre 2027 et touchera 92 386 enfants des régions du Nord, Centre-Nord et Sahel. D’un budget de plus de 7,9 milliards de francs CFA, le PPR II concerne trois volets d’activités indicatives telles que l’accès, la qualité et la coordination, selon le Secrétaire technique de l’Education en situation d’urgence (ST-ESU), Paulin Ponè Zombré. 

Parlant de l’accès, selon lui, il s’agit, entre autres, de l’appui aux centres d’éveil CEEP (équipement & renforcement des capacités), des cantines et jardins scolaires, des alternatives éducatives & cours préprofessionnelles & appui aux CEBNFs (Centre-Nord), de la construction/ réhabilitation/rénovation ETAs, classes semi-finies, latrines, points d’eau, des moyens roulants/adaptations pour enfants handicapés, du mentoring pour le maintien des filles, de l’extrait d’actes de naissance et de la distribution et stockage des kits hygiéniques.

Aux dires du ST-ESU Zombré, le volet qualité concerne le renforcement des capacités des encadreurs & enseignants : appui psychosocial, modules ESU, Safe school etc, la dynamisation des clubs scolaires, les kits scolaires et récréatifs et l’enquête des résultats d’apprentissage. Quant à la coordination, a-t-il poursuivi, il s’agit de l’opérationnalisation de la Stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence (SN-ESU II), du modificateur de crise, du renforcement de capacités (élaboration de plans de réduction & réponse aux risques et des missions conjointes de suivi de la mise en œuvre du Programme.

Selon le ministre en charge de l’Enseignement de base, Jacques Sosthène Dingara,  à la date du 31 mai 2025, 1 473 écoles ont pu rouvrir leurs portes, permettant à 284 831 élèves, dont 48,4 % de filles, de reprendre le chemin de l’école. « En parallèle, d’importants efforts ont été déployés pour assurer l’inscription et la réinscription des Elèves déplacés internes (EDI), qui s’élèvent à plus de 432 181 apprenants, dont 49,1 % de filles », s’est-il réjoui.

Pour lui, ces résultats appréciables témoignent, non seulement, de la résilience du système éducatif burkinabè, mais aussi des efforts consentis par les forces combattantes dans la reconquête du territoire national. C’est pourquoi, le ministre Dingara a traduit toute sa reconnaissance à l’endroit des Partenaires techniques et financiers (PTF), notamment l’ONG Education Cannot Wait et l’UNICEF.  De ce fait, il a invité chaque acteur de l’éducation à prendre à bras le corps la question de l’ESU comme un défi à relever. « Nous devons tous nous mobiliser   avec résilience et engagement afin que le MYRP II atteigne pleinement les résultats escomptés, pour le bien-être de nos enfants », 

a suggéré Jacques Sosthène Dingara. Pour la représentante de l’UNICEF, Chantal Umutoni, le lancement du PPR II réaffirme leur engagement commun pour qu’aucun enfant quel que soit l’endroit où il se trouve ou à la crise à laquelle il est confronté ne soit privé du droit à une éducation de qualité dans un environnement sain et protecteur. 

« Lorsque l’urgence survient, l’éducation est très souvent le premier service à être interrompu et le dernier à être rétabli pourtant nous savons tous que l’éducation est plus qu’un groupe d’enfants assis dans une salle de classe et à qui un enseignant prodigue des connaissances, c’est une stratégie de protection de l’enfant par excellence », a-t-elle déploré. Pour Mme Umutoni, l’éducation est la voie à suivre pour construire des vies des communautés et garantir l’avenir des enfants. 

Selon la représentante de l’UNICEF, ce programme renforcera l’accès et la qualité de l’offre éducative et touchera plus de 92000 enfants âgés de 3 à 17 ans. 

« Ce programme permettra de construire, de réhabiliter et d’équiper des espaces temporaires d’apprentissage, des salles de classe, de points d’eau et de latrines sensibles au genre, d’appuyer l’éducation formelle et non formelle y compris la stratégie de scolarisation accélérée et la formation préprofessionnelle, de mettre en œuvre un paquet intégré de services dans plus de 100 écoles », a listé Chantal Umutoni. 

Emil Abdoul Razak SEGDA

Segda9emil@gmail.com

 

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