Gouvernement de la Transition : des députés à l’école des politiques sectorielles

L’Assemblée législative de Transition a débuté, le lundi 29 août 2022, à Ouagadougou, un atelier de formation sur les politiques sectorielles du gouvernement au profit des membres de la Commission affaires étrangères, de la défense et de la sécurité (CAEDS) et de la Commission genre, santé, action sociale et humanitaire (CGSASH).

L’Assemblée législative de Transition (ALT) veut réunir les conditions pour mieux contrôler les actions du gouvernement. A cet effet, elle a prévu une série de formations au profit des membres de ses cinq commissions. Dans ce cadre, les députés de la Commission affaires étrangères, de la défense et de la sécurité (CAEDS) et la Commission genre, santé, action sociale et humanitaire (CGSASH) se sont réunies, le lundi 29 août 2022, à Ouagadougou afin de s’approprier les politiques sectorielles des ministères relevant de ces commissions. Durant quatre jours, les députés membres de la CADES vont se familiariser avec les politiques sectorielles des ministères de la Défense et des Anciens combattants, de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur et du ministère des Finances, du Budget et de la Prospective.

Pour le président de cette commission, Oumarou Sawadogo, le choix de ces ministères s’explique par le fait que leurs domaines de compétence s’inscrivent en droite ligne des attributions de la commission dont il a la charge. Il a, en outre, indiqué que les politiques sectorielles font l’objet d’adaptation régulière en fonction des priorités de l’exécutif et de la conjoncture nationale et internationale. D’où la nécessité pour les membres de sa commission de s’approprier lesdits documents. A son avis, cette formation vise à présenter la mission et la vision des différents documents stratégiques adoptés. « Elle ambitionne également montrer les projets et programmes en cours d’exécution dans ces ministères, de les apprécier et de faire des propositions pour des mesures correctives face à certaines difficultés », a précisé M. Sawadogo. Dans la même veine, le président de l’ALT, Aboubacar Toguyeni, a relevé que dans le cadre de l’exécution de ses missions régaliennes au sein du parlement, la CAEDS sera régulièrement saisie au fond ou pour avis lorsqu’il va s’agir de voter des lois ou de contrôler l’action gouvernementale dans les domaines relevant de ses prérogatives.

Améliorer la compréhension des politiques publiques

Pour lui, ces journées sont donc des opportunités qui contribueront davantage à outiller les membres de la commission en vue d’une meilleure prise en charge des questions relevant de leurs compétences. Par conséquent, M. Toguyeni dit fonder l’espoir que les résultats des échanges vont permettre d’améliorer la compréhension de la problématique liée aux politiques publiques en général et celle des quatre ministères concernés. Quant aux députés membres de la Commission Genre, de la Santé, de l’Action sociale et humanitaire (CGSASH), ils ont cinq jours pour échanger avec les responsables des ministères relevant de leur commission sur les différentes politiques mises en œuvre par ces départements. Le président de l’ALT a indiqué que la CGSASH a pour domaine de compétences relatives aux questions de santé, du genre, de l’action humanitaire et de l’emploi. Selon lui, vu la situation actuelle du pays, il est nécessaire pour les députés de connaitre le fonctionnement de ces différents départements ministériels afin d’apporter de l’amélioration sur le travail déjà abattu. « Cela va nous permettre aussi de jouer pleinement notre rôle régalien qui est de contrôler l’action, de voter des lois qui vont dans le sens de l’atteinte des objectifs du peuple», a laissé entendre Aboubacar Toguyeni. Dans ce sens, la présidente de la commission, Edwige Ninon Yaméogo/Sankara, a soutenu que ces journées d’échanges vont permettre une appropriation, par les députés, des différentes politiques sectorielles relevant du domaine de contrôle de la commission. Elle a affirmé qu’au cours des séances de travail, il va s’agir pour ces départements ministériels de présenter leurs missions respectives et l’état de mise en œuvre des politiques sectorielles. « Ce sont ces questions que nous voulons aborder et comprendre les missions de ces départements ministériels afin d’apporter notre touche », a-t-elle insisté. Pour elle, au terme de ces réflexions, sa commission verra ses compétences se renforcer et sera capable de mieux contrôler l’action gouvernementale en faisant surtout des propositions pour relever les défis en ces périodes de Transition.

Abdoulaye BALBONE

Ouo Mariette Fadila TRAORE (stagiaire)

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