Quand un directeur sortant refuse de céder le fauteuil
Il est revenu à Kantigui que le climat n’est pas serein au Centre régional des œuvres universitaires (CROU) des Hauts-Bassins. En effet, selon ce qui lui a été dit, un nouveau directeur a été nommé récemment à la tête de la structure mais, son prédécesseur refuse de céder le fauteuil. Pour le moment, la source de Kantigui dit ignorer la raison de ce refus. La chose dont elle est sûre, est que ce dernier ne s’est pas présenté à la cérémonie de passation de service qui a eu lieu hier 7 mai. La cérémonie s’est déroulée sans lui. Les mêmes sources ont indiqué à Kantigui que le directeur sortant avait promis de se rendre à la cité universitaire de Bobo-Dioulasso dans la nuit d’hier, pour donner les raisons de son remplacement. Au moment où Kantigui traçait ces lignes, il n’y était pas encore. Selon ce qui se dit, cette situation a une répercussion négative sur la vie des étudiants en cité, car l’ancien patron des lieux a refusé aussi de signer les Procès-verbaux (PV) de l’élection de leur délégué général. Ce qu’ils attendent pourtant pour se réorganiser et se remettre sereinement dans les études. Dans ce flou, certains étudiants soupçonnent des manipulations souterraines pour maintenir le délégué général sortant à son poste contre une mobilisation de soutien au directeur sortant. Kantigui rappelle qu’aucun poste de nomination ne saurait être éternel et qu’après avoir joué sa partition, l’on doit pouvoir libérer le plancher. C’est la marche normale de l’administration publique.
Yalgado sans groupe électrogène ?
Le 2 mai 2019, au lendemain de la fête du travail, Kantigui s’est rendu au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado-Ouédraogo, pour un contrôle. Il est tombé des nues quand il a appris à son arrivée que les consultations étaient suspendues pour cause de délestage. Certains agents de santé auraient même menacé de rentrer chez eux si la coupure d’électricité perdurait. Face à des patients éprouvés par l’attente, Kantigui a vu des agents les conseiller de faire une descente à la direction générale pour se faire entendre. Resté finalement de 6h à 14h avant d’avoir sa consultation, Kantigui a loué l’abnégation au travail de certains agents qui ont été là jusqu’à la fin des consultations malgré le délestage. Kantigui se demande si Yalgado, hôpital de référence, dispose d’un groupe électrogène- relais fonctionnel ou pas. Il appelle donc les autorités compétentes à s’intéresser à ce cas.
Les tops et les flops d’un forum national
La tenue du forum national sur le renforcement de la médiation institutionnelle par la capitalisation des valeurs traditionnelles et religieuses, les 23 et 24 avril 2019 à Dédougou, a été accueillie avec joie, au regard de la pertinence du thème principal. Cela est à l’honneur d’une institution, intercesseur gracieux, interface entre l’administration publique et les citoyens, qui n’a jamais aussi bien porté son nom qu’avec la nouvelle dynamique insufflée par Saran Sérémé. Mais, c’est avec un goût amer que Kantigui a constaté des ratés et pas des moindres dans l’organisation de cet évènement combien important pour la recherche et la consolidation de la paix au pays des Hommes intègres. Primo, pour une cérémonie d’ouverture prévue à 9 heures, c’est avec un retard de plus de 2h que le forum a débuté. Pendant tout ce temps d’attente, les quelque 500 participants, confinés dans la salle polyvalente mal ventilée, ont souffert le martyre avant de voir l’arrivée des officiels. Le même scénario va se répéter à la cérémonie de clôture. Secundo, ils étaient nombreux, les participants qui ont soufflé à l’oreille de Kantigui, l’accueil «humiliant et déshonorant» qui leur été réservé depuis leur arrivée la veille dans la cité de Bankuy. Pourquoi de tels ratés dans l’organisation d’un évènement à caractère national ? Tout en louant cette initiative salvatrice dans la recherche de la cohésion et la paix, Kantigui souhaiterait qu’il y ait beaucoup plus de sérieux désormais afin d’éviter les frustrations constatées à ce forum censé rechercher et consolider la cohésion sociale et la paix.
Panique générale à Nobéré
Kantigui a été informé que les populations des localités voisines du parc Tambi-Kaboré au Centre-Sud et particulièrement celles de la commune rurale de Nobéré, ont vécu la frayeur de leur vie, dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 mai 2019. En effet, aux environs de 3 heures du matin, elles ont été douloureusement arrachées des bras de Morphée par une forte détonation. Le retentissement, rapportent les témoins de Kantigui, a été si fort qu’il a été entendu à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. C’est au cours de la matinée finalement que le voile a été peu à peu levé sur le mystère. L’explosion, apprend-on, s’est produite en pleine forêt classée du parc, lors d’une course- poursuite entre des douaniers et des contrebandiers dans un véhicule chargé d’explosifs utilisés dans l’orpaillage. Selon la version des gabelous blessés conduits au Centre de santé de Nobéré pour les premiers soins, les contrebandiers ont emprunté une piste pour se soustraire du contrôle. Après avoir essuyé une riposte des «fraudeurs», à la suite de leurs tirs de sommation, les douaniers auraient réagi, provoquant l’explosion de la charge. Les curieux qui se sont rendus sur les lieux décrivent une scène effroyable. Selon les informateurs de Kantigui, le véhicule des contrebandiers et ses occupants sont littéralement partis en lambeaux, laissant sur le lieu un cratère de plus d’un mètre de profondeur et quelques débris de métaux aux alentours. La déflagration a aussi endommagé le véhicule des douaniers qui était pourtant à une bonne distance de l’explosion. Aux dernières nouvelles, aucune victime humaine n’a été déplorée côté douanier. Kantigui invite les Burkinabè qui s’adonnent à ces pratiques à s’en démarquer car, «l’homme intègre» est aussi celui qui gagne dignement sa vie.
Des producteurs de mung bean inquiets
Il est parvenu à Kantigui que des producteurs de mung bean du Sourou (Tougan) et du Mouhoun (Dédougou) ne cachent pas leurs inquiétudes au sujet du paiement. Malgré l’enlèvement de la production en décembre dernier, le payement tarderait à venir, soutient l’informateur de Kantigui.
D’ailleurs, au moment de l’enlèvement de la production, promesse leur avait été faite de régler la facture avant les fêtes de fin d’année. Une deuxième et même une troisième promesse en février et en avril 2019 ne changeront rien à la situation, poursuit la source de Kantigui toute dépitée. «Nous avons boycotté la production du coton au profit du mung bean auquel nous avons placé notre espoir. Mais aujourd’hui nous le regrettons amèrement au regard de ce qui se passe», déplore une productrice. Selon certaines indiscrétions, le montant en palabre serait de l’ordre de plus de trois millions de francs CFA.
Deux morts dans une course-poursuite
C’est à une scène des plus déplorables que les Bittoulais ont assistée le samedi 4 mai dernier. Selon les informations parvenues à Kantigui, aux environs de 10 heures, alors que la brigade de gendarmerie frontalière avec le Togo effectuait des contrôles de véhicules, deux usagers (une fille et un garçon) sur une même moto, ont refusé de se soumettre à ce contrôle en prenant la fuite. Dans la course-poursuite qui s’est engagée entre eux et la gendarmerie, a déploré la source de Kantigui, les fuyards ont percuté un camion-remorque. «La fille est morte sur place et le garçon a succombé à ses blessures à l’hôpital», a confié l’informateur de Kantigui. Révoltée, a-t-il poursuivi, la population a failli en découdre avec la gendarmerie, n’eut été l’intercession des leaders d’opinion de la localité. Kantigui regrette cet incident malheureux et appelle les usagers de la route à se soumettre aux contrôles qui ne visent que la sécurité des personnes et des biens.
Liptougou bientôt inaccessible
Si rien n’est fait, la commune rurale de Liptougou et les villages environnants dans la province de la Gnagna, ne seront plus accessibles d’ici peu. En effet, Kantigui qui était dans la localité la semaine dernière, a constaté une dégradation très avancée de la route reliant Nagaré (sur la RN18) à Liptougou. Sur le tronçon, plusieurs radiers sont endommagés et la route est également coupée à certains endroits.
Une situation qui ne facilite pas la circulation des véhicules notamment les camions. Et elle risque de s’aggraver avec la saison des pluies. Pourtant, cette route est vitale pour l’économie et les populations de cette partie de la province puisqu’elles sont approvisionnées en produits de première nécessité à partir du marché de Pouytenga. Les évacuations sanitaires vers le Centre de santé avec antenne médicale (CMA) de Bogandé se font également via cette route. C’est pourquoi, Kantigui appelle les autorités en charge des infrastructures, à trouver urgemment une solution à cette préoccupation des populations. Selon certaines sources de Kantigui, des entreprises avaient été sélectionnées pour effectuer des travaux d’entretien, mais jusque-là, aucune présence de machines sur le terrain.
Kantigui
kantigui2000@gmail.com
(00226) 25 31 22 89