Paiement des arriérés de frais de scolarité au privé : le gouvernement débloque plus de 6 milliards F CFA

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 2 juin 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.

Les établissements d’enseignements privés qui reçoivent les élèves admis à l’entrée en classe de sixième ou en seconde pourront désormais entrer en possession des fonds que l’Etat leur reverse en compensation du service rendu. Le conseil des ministres a adopté hier mercredi 2 juin 2021 un rapport relatif aux arriérés de paiement que l’Etat doit aux privés au titre des frais de scolarités de 190 000 élèves affectés dans les établissements privés. Selon le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement (MCRP), Ousséni Tamboura, l’Etat a mobilisé environ 6 milliards 857 millions FCFA pour l’apurement desdits arriérés. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le coût total des arriérés s’élèvent à 11 milliards 757 millions FCFA et concernent les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021. M. Tamboura a indiqué qu’une instruction a été donnée au ministre en charge de l’éducation et à celui en charge des finances pour rechercher les ressources pour combler le déficit.

Le ministre en charge de la communication a par ailleurs expliqué que le conseil a statué sur la situation des cantines scolaires. De son avis, à la date du 15 avril, sur les 336 communes bénéficiaires, la situation de livraison des cantines est la suivante : 290 communes ont reçu totalement ou partiellement des vivres, soit un taux d’exécution de 86,30%. « Cette estimation donne 33 000 tonnes livrées telles que le riz, le haricot, l’huile avec une valeur de 17 milliards 132 millions FCFA », a-t-il expliqué. Le ministre Tamboura a aussi précisé que les vivres proviennent essentiellement du Burkina Faso en ce qui concerne le haricot et une partie du riz. Une partie de l’huile végétale enrichie à la vitamine A vient de la Côte d’Ivoire et une partie du riz et de l’huile de l’Asie. Le ministre a par ailleurs relevé qu’une infime quantité (4402 tonnes) de vivres livrés a été rejetée pour mauvaise qualité.

Le FRSIT en fin octobre

A ce propos, il s’est réjoui que cette situation soit en baisse par rapport aux années antérieures. « Le gouvernement continue d’interpeller les acteurs à plus de rigueur dans le processus d’acquisition des vivres. 46 communes n’ont pas pu acquérir les vivres dont 20 sont dans des zones à fort défi sécuritaire », a insisté Ousséni Tamboura. Outre les questions d’éducation, la question de santé était au menu de ce conseil des ministres. Le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, a informé le gouvernement de l’arrivée des vaccins de type Astra zeneca contre la COVID-19 et du début de la vaccination le 2 juin. Il a invité les citoyens à se faire vacciner pour lutter contre la maladie. Le conseil des ministres a adopté un décret portant définition des uniformes, des galons et des équipements du cadre de la Police nationale. Ce texte vient en application de la loi du 1er juin 2018 sur le statut du cadre de la police nationale. Le gouvernement a examiné au titre du ministère en charge des affaires étrangères, cinq rapports.

Les trois premiers sont relatifs à six décrets qui concernent l’ouverture de consulats honoraires dans trois pays dont Jakarta en Indonésie, Turin en Italie et Bissau en Guinée-Bissau. Les décrets consécutifs ont nommé les personnes pour occuper ces fonctions. Les deux autres rapports sont relatifs à des demandes d’agrément pour la nomination de deux ambassadeurs représentant la République du Ghana auprès du Burkina Faso et des Pays-Bas au pays des Hommes intègres avec une résidence à Ouagadougou. Le conseil des ministres a marqué son accord pour ces demandes d’agréments, a soutenu le ministre Tamboura. L’exécutif burkinabè a donné son accord pour la tenue de la 13e édition du Forum national de la recherche scientifiques et des innovations scientifiques (FRSIT). « Il se tiendra du 26 au 30 octobre à Ouagadougou sous le thème : La recherche scientifique et l’innovation au service de l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans la sous-région ouest-africaine », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Il a, par ailleurs, confié que le conseil a adopté un rapport sur la transformation du Laboratoire national de santé publique en Agence nationale pour la sécurité sanitaire, de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé.

Abdoulaye BALBONE

 

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