Economie numérique : Les coûts des communications électroniques en débat

Le ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), organise conjointement, du 8 au 12 octobre 2018 à Ouagadougou, le Dialogue économique et financier (RED) pour l’Afrique et  un atelier de formation sur les coûts, prix et aspects financiers des communications numériques.  

Les pays-membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour l’Afrique veulent garantir un accès équitable et une bonne gestion des ressources de l’écosystème numérique. Pour ce faire, le gouvernement du Burkina Faso, en collaboration  avec l’UIT, organise du 8 au 12 octobre 2018 à Ouagadougou, le Dialogue économique et financier (RED) pour l’Afrique et un atelier de formation sur les coûts, prix et aspects financiers des communications numériques. Cette rencontre régionale de cinq jours va permettre aux pays africains, de partager des connaissances et des bonnes pratiques sur les politiques multisectorielles, les normes et approches réglementaires dans le domaine de la télécommunication.
Selon la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Ouattara/Sanon, plusieurs pays d’Afrique sont régulièrement interpellés sur le coût élevé des communications électroniques. Elle a indiqué que cette interpellation est devenue une préoccupation «réelle» des gouvernants et de l’UIT. De ce fait, elle a souligné que la tenue du Dialogue économique régionale et de l’atelier de formation va permettre aux pays-membres de l’UIT d’Afrique, de renforcer le dialogue, la coopération et leurs capacités sur les exigences politiques, juridiques et réglementaires afin de créer une société d’information plus inclusive en Afrique.
«Ils vont également améliorer leurs connaissances sur les exigences économiques et financières des nouvelles technologies, la compétitivité des marchés et l’accessibilité financière des services des Technologies de l’information et de la communication (TIC) grâce à l’adoption de méthodes de tarification et d’établissement des prix plus efficaces,  la coordination au niveau national à travers l’engagement avec les pairs nationaux, régionaux et internationaux», a-t-elle ajouté. Mme Ouattara a indiqué que lors des échanges du RED, il sera aussi question de régulation des télécommunications.

La nécessité d’une vision commune

«La fonction de régulation est de garantir une concurrence saine au bénéfice des acteurs et des consommateurs de la télécommunication» a-t-elle expliqué. Elle a  rappelé que ces travaux en cours s’inscrivent en droite ligne de l’engagement de l’UIT pour l’accès universel à des services large bande sûrs et abordables tels que ressortis dans la déclaration de Buenos Aires. Aux dires de la ministre, cette déclaration appelle à la réduction de la fracture numérique  et à une coopération accrue entre les Etats-membres, les  acteurs du secteur et les membres associés pour une croissance inclusive des TIC.
Quant à l’atelier de formation sur les coûts, prix et aspects financiers des communications numériques, Hadja Ouattara/Sanon a indiqué qu’il va permettre de renforcer les capacités des régulateurs et acteurs des TIC sur l’évolution des coûts et les méthodologies de tarification pour les services numériques.
Pour ce qui concerne la télécommunication au Burkina Faso, la ministre Ouattara à laisser  entendre que l’installation de la fibre optique sur le territoire et d’autres projets liés au désenclavement  du pays sont envisagés. A l’en croire, cela va permettre aux Burkinabè d’avoir accès aux services de communications numériques à un prix moins élevé.
Pour le président du comité national d’organisation, Kisito Traoré, le dialogue sur la problématique économique et financière du numérique traduit d’une part, une prise de conscience des enjeux du numérique, mais aussi une volonté commune de faire face aux défis qui se posent à l’Afrique pour l’édification d’une économie numérique prospère impactant le développement socio-économique des sociétés.
Lassina BADOLO
Hadofini Clotilde BICABA
(Stagiaires)

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