Lutte contre le terrorisme : « Des combattants terroristes souhaitent déposer les armes … », selon le PF

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré, le dimanche 16 décembre 2018 à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, la communauté burkinabè vivant en France. Présent dans ce pays dans le cadre d’une visite officielle, le président Kaboré a échangé avec ses compatriotes sur leurs préoccupations et les sujets touchant la vie de la Nation.

 

Venus de toutes les régions de la France, les membres de la communauté burkinabè vivant en France se sont mobilisés massivement dans l’après-midi du 16 décembre 2018 à l’ambassade du Burkina Faso à Paris pour s’informer sur la vie de la nation. L’ambassadeur du Burkina Faso en France, Alain Francis Gustave Ilboudo et le représentant du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE), Antoine Yougbaré, ont salué l’initiative du chef de l’Etat d’échanger avec la diaspora burkinabè en France sur des questions d’intérêts communs. Pour le président du Faso, son séjour en France s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle au cours de laquelle des questions comme la sécurité et le G5 Sahel seront discutées avec les autorités françaises.

Il a indiqué à l’assistance que la situation nationale est marquée par la question sécuritaire avec des attaques terroristes dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est. Ces attaques, a ajouté le chef de l’Etat, ont entrainé la fermeture de plus de 600 écoles dans les régions concernées d’où l’urgence à agir en vue de venir à bout de ce fléau.

Le président du Faso a indiqué que des rencontres ont eu lieu avec l’ensemble des chefs coutumiers et religieux de la province du Soum pour échanger sur leur contribution à la lutte contre le terrorisme. Il a poursuivi que les règlements de compte qui se font dans le cadre des attaques ciblées dans cette zone se font au sein de la population et qu’en tant que chef coutumiers, il faut qu’ils soient engagés dans la lutte.

Et d’ajouter : «  Il y a des combattants terroristes qui ont écrit pour dire qu’ils souhaitent déposer les armes et contribuer à une solution. La question est actuellement à l’examen, parce qu’il nous faut un centre de déradicalisation. Mais à partir du moment où cette bonne volonté est engagée, il faut que nous saisissons la main tendue et travailler avec ces derniers pour plus d’informations dans la lutte ».

 

Rationnaliser le fonds commun

 

La réforme des rémunérations des fonctionnaires a été aussi abordée par le président du Faso avec les Burkinabè vivant en France. Pour lui, cette réforme était nécessaire pour une question d’équité entre les agents de la Fonction publique.

Il a précisé, que le gouvernement a décidé de rationaliser le Fonds commun, servi à certains fonctionnaires, et de mettre en place des mesures d’accompagnement aux agents qui ont pris des engagements vis-à-vis des banques. L’affaire Thomas Sankara, Norbert Zongo, le procès du putsch, le vote des Burkinabè de l’extérieur, l’adoption de la nouvelle Constitution ont été évoqués par le président du Faso avec la communauté burkinabè vivant en France.

La hausse des frais d’inscription des étudiants africains en France, les exilés politiques et la réconciliation nationale ont été les préoccupations majeures des Burkinabè vivant en France. Pour la question des frais de scolarité, le président du Faso a promis échanger avec son homologue français, Emmanuel Macron, sur la question parce que cette mesure de hausse, selon lui, est contre les engagements pris dans le cadre de la formation des cadres africains en France. Evoquant le sujet des exilés politiques, le chef de l’Etat a été clair : « Personne n’a chassé personne du pays, ce sont les gens qui ont choisi de fuir leur pays. Celui qui veut rentrer, qu’il le fasse et s’il a un problème avec la justice, qu’il parte répondre ».

Direction de la communication

de la présidence du Faso

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