Préparatifs de la fête de Ramadan : fortunes diverses pour commerçants et clients

Yaya Congo, vendeur de chaussures au grand marché, est « découragé » de la mévente.

Après un mois de pénitence, les fidèles musulmans vont célébrer la fête de l’Aïd el fitr marquant la fin du mois de jeûne. A l’occasion de cette célébration, une équipe de Sidwaya est allée constater l’ambiance des préparatifs au grand marché de Ouagadougou.

Il est 14 heures 15 minutes au grand marché de Ouagadougou, ce mercredi 19 avril 2023. On y trouve un peu de tout, des clients se bousculent pour faire des achats. De loin, des commerçants rivalisent d’ardeur pour attirer les potentiels acheteurs. Pour Yaya Congo, vendeur de chaussures, cette année, le marché n’est pas du tout celui espéré. « Les clients viennent au compte-gouttes.

Comparativement à l’an passé, les affaires tournent au ralenti », a-t-il déploré. En outre, a-t-il précisé, la plupart des clients se plaignent du prix élevé des articles. Entre négociations avec des clients, M. Congo confie qu’il vend spécialement les chaussures pour enfants dont la tranche d’âge est comprise entre 1 et 3 ans. « La plupart des clients pensent, pour ce faire, que les prix doivent être abordables.

Et pourtant, c’est tout à fait le contraire. Les prix sont de 2 500 F CFA et plus. C’est selon la qualité », a-t-il expliqué. Roukiatou Bangnan a dit être venue pour l’achat de vêtements pour la fête. « Je peux dire que les prix sont accessibles. Ici au grand marché de Ouagadougou, on retrouve toutes sortes d’articles par rapport aux autres marchés. Je suis venue chercher des chaussures et des habits pour mes enfants.

J’ai eu ma chaussure à 3 000 F CFA, mais les prix varient. Cela dépend de la qualité et de tes moyens », a-t-elle confié, sourire aux lèvres, tout en souhaitant une bonne fête à tous les fidèles musulmans du Burkina. « Le jeûne se termine bien par la grâce de Dieu », s’est-elle réjouie. Pour le commerçant, Luc Yelkuni, cette année, il y a assez de clients par rapport à l’année dernière.

« Tout semble aller pour le mieux. Bien vrai que les articles soient chers, nos clients s’en procurent sans grande réticence », a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Yelkuni a rappelé que les prix varient selon la qualité de l’article. «Les prix de nos soutanes sont compris entre 9 500 F CFA et 35 000 F CFA. Il y a aussi des hauts coupés, des ensembles- vestes, des jupes, des jeans, des robes sexy, évasées, etc. », a-t-il cité.

De l’avis de la cliente, Blessing Badamasi, les articles sont excessivement chers. « Même le parking est à 200 F CFA pourtant c’était à 100 F CFA. Tout a augmenté, y compris la nourriture », se plaint-elle. A l’entendre, elle s’est vue proposer un soutre de 30 000 F CFA. Quant à la commerçante de bijoux, Rachidatou Ouédraogo, elle soutient que les clients viennent en grand nombre.

« Je vends des chaînes, des bracelets, des bagues, des boucles d’oreilles…Il y a des chaines de 500 F CFA, 2 500 F CFA, 3 000 F CFA », a-t-elle spécifié. Cependant, certains clients se plaignent des prix, mais nous ne pouvons pas faire autrement, reconnait-elle. « Nous prenons 3 ensembles de chaînes à 6 000 F CFA au prix en gros. Donc, nous sommes obligés de revendre un ensemble de colliers à 2 500 F CFA pour avoir un bénéfice », a-t-elle justifié.

Odilia VEBAMBA

Zénabou YAMMA (Stagiaires)

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