Le lundi 9 octobre 2023, soit une semaine après la rentrée scolaire, Kantigui a constaté que des Elèves déplacés internes (EDI), en quête de places, se bousculaient toujours devant les bureaux des premiers responsables des établissements d’enseignement publics et privés dans la ville de Fada N’Gourma. Certains d’entre eux ont confié à Kantigui la mésaventure qu’ils ont vécue jusque-là.
Ils ont expliqué, en fait, qu’un individu s’est proposé, depuis le 18 septembre dernier, de leur trouver des places moyennant la somme de 7500 F CFA par personne. Somme d’argent que leurs parents ont mobilisée en remuant ciel et terre selon leurs propos. Pourtant, il est connu de tous que l’inscription et la réinscription des EDI sont gratuites. Les premiers responsables du système éducatif l’ont dit et répété.
Aux dires des interlocuteurs de Kantigui, depuis que l’individu indélicat a encaissé l’argent et reçu les dossiers, il a disparu des « écrans radars » et est devenu injoignable au téléphone. Déconcertés et constatant que celui en qui ils ont placé leur espoir ne joue pas franc jeu, les jeunes se sont résolus à se rendre à son domicile pour récupérer leurs dossiers et leur argent. Mais, jusqu’au jour où ils racontaient leurs déboires à Kantigui, ils n’avaient toujours pas été remboursés. Qu’à cela ne tienne, le plus important, pour eux, est de trouver une place dans un des établissements pour poursuivre leurs cursus scolaires.
Boutique SONAGESS Cissin : des comportements peu recommandables
Le jeudi passé, Kantigui devisait avec une vieille connaissance, handicapé des membres inférieurs, venue s’approvisionner à la boutique-témoin de la SONAGESS située derrière l’église des Assemblées de Dieu du quartier Cissin, juste à côté du marché du même nom.
Afin de prolonger la causette et d’aider au transport du colis, Kantigui s’est proposé de s’y rendre, convaincu par son ami qu’en considération de son état de handicap, les autres boutiques qu’il a eu à fréquenter avaient eu un égard particulier à son endroit comme, c’est souvent le cas vis-à-vis des personnes de cette couche sociale.
Et que cela ne devrait pas prendre trop de temps. Malheureusement Kantigui et son ami furent surpris de patienter deux heures sous le chaud soleil, son ami sur ses béquilles. Le comble, ils sont repartis bredouilles. Pas un grain de maïs. Le plus sidérant, c’est le manège auquel a assisté Kantigui, son ami et plusieurs autres nécessiteux venus en quête de pitance.
En effet, des jeunes hommes, visiblement en accointance avec les maîtres des lieux, passent aux abords du rang, repèrent et discutent avec des personnes qu’ils amènent à l’écart, récupèrent d’elles une somme et la pièce d’identité, repartent au « saint lieu » et en ressortent avec des sacs destinés à leurs interlocuteurs.
Le manège marchait tant si bien que le rang normal avançait avec peine. Résultat, le maigre stock du jour s’est dissipé laissant Kantigui et son ami dans le rang sans le moindre grain. Kantigui salue l’opération de vente de vivres à prix social en faveur des personnes vulnérables mais dénonce ces pratiques ayant cours dans les rangs de certaines boutiques-témoins.
Port du casque : l’opération de charme de la Police nationale
Kantigui, en quittant Kossodo le lundi 09 octobre pour le centre-ville a constaté avec satisfaction que des agents de la Police nationale sensibilisaient des utilisateurs des engins à deux roues à la nécessité du port du casque. Ce qui a ravi Kantigui est que ces soldats de la route, dans leur stratégie de communication ont porté des casques au niveau des feux tricolores. Pendant que le feu est au rouge, ils profitaient pour interpeller les passagers sans casques sur l’importance de se procurer cet outil de protection. Le moins qu’on puisse dire est que le message était bien accueilli par leurs interlocuteurs. Kantigui félicite la Police nationale pour cette forme de communication. Par la même occasion, il invite les usagers qui ne sont pas encore en règle à se procurer des casques afin de se mettre à l’abri de toute situation désagréable. Car l’on ne cesse de le dire la route tue. Kantigui invite par ailleurs les acteurs de la sécurité routière à multiplier les initiatives du genre pour contraindre les plus sceptiques à avoir des comportements responsables en matière de circulation.
Mairie de Ouahigouya : une passation de service aux allures d’un règlement de comptes
Kantigui a eu vent d’un « limogeage » du directeur des services techniques municipaux de la mairie de Ouahigouya, il y a quelques semaines. Cette information a été confirmée par la tenue d’une passation de charges entre ce dernier et son remplaçant. Au cours de la cérémonie, le discours du directeur sortant a mis toute l’assistance dans l’inconfort total au regard des mots utilisés.
Du Président de la délégation spéciale (PDS), en passant par la Secrétaire générale de la mairie, le directeur entrant, le Président de la commission aménagement du territoire et bien d’autres travailleurs subalternes n’ont pas été épargnés par la furie verbale de l’ex-directeur technique des services municipaux. Fustigeant leur manque d’intégrité, celui-ci estime être abusivement remplacé dans sa fonction.
Il a été dit à Kantigui que des révélations aussi graves qu’inquiétantes ont été faites par l’ex-responsable municipal qui dit assumer totalement la responsabilité de ses propos. Pour la suite de cette passation aux allures de règlements de compte qui pourrait avoir un rebondissement, Kantigui promet de tendre l’oreille vers la mairie de la cité de Naaba Kaongo pour comprendre les véritables implications de cette situation.
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