Inclusion financière des personnes du 3e âge: les acteurs explorent des pistes innovantes

Les participants ont mené, au cours du forum, une réflexion pour proposer des pistes innovantes et réalistes en faveur de l’inclusion socioéconomique des aînés.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité en collaboration avec le Conseil national des personnes âgées du Burkina Faso a organisé, mardi 25 novembre 2025 à Ouagadougou, un forum sur l’inclusion financière, au profit des personnes du 3e âge.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité se préoccupe des personnes du
3e âge. A l’occasion de la 35e Journée internationale des personnes âgées, en synergie d’actions avec le Conseil national des personnes âgées du Burkina Faso, le département a organisé, mardi 25 novembre 2025 à Ouagadougou, un forum au profit des personnes du 3e âge sur le thème : « Mécanisme d’inclusion économique et financière des personnes âgées dans un contexte d’insécurité et de crise humanitaire ». Ce forum, 3e du genre vise à renforcer, protéger et promouvoir les droits des personnes âgées à travers un dialogue entre les institutions et les acteurs impliqués.

Selon le président du Conseil national des personnes âgées du Burkina Faso, Joseph André Tiendrebéogo, il s’est agi d’analyser les mécanismes existant d’inclusion, de présenter le Conseil national des personnes âgées, d’identifier les préoccupations prioritaires et de formuler des recommandations, afin de garantir aux personnes âgées une vieillesse digne, sécurisée et utile à la nation. La ministre de l’Action humanitaire et la Solidarité, le commandant Passowendé Pélagie Kabré, a exprimé sa profonde reconnaissance au président du Faso, pour son engagement constant en faveur de la protection des groupes vulnérables et du renforcement de la solidarité nationale.

Elle a indiqué qu’au Burkina Faso, selon le RGPH 2019, on dénombre 1 031 984 personnes âgées de 60 ans et plus, soit 5,03 % de la population. Parmi elles, 77,58 % vivent en milieu rural et 52,97 % sont des femmes. « Cette évolution démographique nous interpelle : beaucoup de nos aînés continuent de faire face à des vulnérabilités multiples, notamment l’accès limité à la protection sociale, l’isolement, les maladies liées au vieillissement, l’insécurité économique et l’exposition aux violences et discriminations », a confié la ministre chargée de l’Action humanitaire. Elle a déploré que les mutations sociales, l’urbanisation et les crises sécuritaires aient fragilisé les mécanismes traditionnels de solidarité.

Pourtant, a-t-elle relevé, notre patrimoine culturel nous rappelle que les personnes âgées sont l’un des piliers de notre société.
« Nos aînés sont les gardiens d’un capital inestimable de savoirs et de sagesse. Les protéger n’est pas seulement un devoir moral mais un impératif national », a soutenu Pélagie Kabré. La ministre chargée de la Solidarité a fait savoir que des efforts sont faits par les ministères, institutions et partenaires pour accompagner au quotidien les personnes âgées.

« Parmi les avancées notables figurent la priorité accordée aux aînés dans les services publics, les visites annuelles aux retraités avec un appui psychosocial croissant, l’exonération de 90 % des actes de santé pour les retraités, la construction du Centre de gériatrie de Ouagadougou et des Centres d’écoute et de loisirs à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ainsi que les mesures législatives et réglementaires en cours, dont le projet de pension universelle pour les personnes de 80 ans et plus »,
a-t-elle cité.

Valentin KABORE

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