Ceci est une analyse de Cbs l’iconoclaste, l’écrivain chroniqueur, sur la reprise en main du ministère de la Défense nationale, par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
L’entrée en lice dans la bataille anti-terroriste du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en tant que ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, est tonitruante et véritablement sans pitié. Et éclaircit l’horizon de l’avenir sécuritaire du pays naguère orageux avec les innombrables attaques terroristes meurtrières, notamment les hécatombes enregistrées avec l’attaque de Solhan et celle sur l’axe Foubé-Barsalogho qui ont respectivement fait plus de 130 et 11 morts.
En effet, depuis le remaniement ministériel intervenu le 30 juin 2021 et à la suite duquel le président du Faso arbore lui-même le costume de ministre de la Défense, les estocades portées à la vermine terroriste se multiplient avec des moyens technologiques sophistiqués qui étaient réclamés à cor et à cri par les populations depuis des lustres.
Opération orgue de Staline avec artillerie lourde, pilonnage de bases terroristes avec des tirs nourris sur l’axe Foubé et à Madou dans la province du Sanmatenga ainsi que dans la province du Loroum, neutralisation de terroristes à Mangodara et à Nahi Mossi dans la commune de Pensa, destruction de bases terroristes dans le Loroum dans les forêts de Toulfé et de Tougri Bouli par les unités du 12e RIC, opération réussie à Pempedi dans les environs de Tanwalbougou, parc national Kaboré Tambi purifié, une centaine de patrouilles pour sécuriser les travaux d’installation du Backbone à l’Est et les travaux de bitumage de la route Dori-Gorom Gorom sans oublier le transport des sujets d’examen ; mission mixte à Dablo composée de l’Armée de terre, de la gendarmerie et de la police ; retraits d’armes, de munitions et de matériels de campement ; débandade des terroristes à Tankouala dans la Komandjari, etc.
Cerise sur le gâteau, l’apparente forteresse imprenable que représentait Madjoari mise sous embargo terroriste, est en train de fondre comme du beure suite aux assauts répétés de l’aviation militaire qui a donné du fil à retordre aux fous d’Allah contraints de fuir leur gîte en direction du Bénin, du Niger et du Nigeria. Ce, à travers l’opération épervier qui a permis aux hélicoptères du pays de survoler le ciel de Madjoari et de Pama, de nuit comme de jour, pour écrabouiller les terroristes et organiser leur messe de requiem.
C’est dire que depuis que le président du Faso chapeaute le ministère de la Défense, partout où les Forces de défense et de sécurité (FDS) passent, les terroristes trépassent. Pour un grand chelem (suite ininterrompue de victoires) à mettre à l’actif du président du Faso, c’en est véritablement un. Ces faits d’armes qui donnent une lueur d’espoir quant à l’avenir sécuritaire du pays et qui sont à mettre en partie sur le compte de l’efficacité des forces spéciales, achèvent de convaincre que le président du Faso avait vu juste en procédant à la suite de l’attaque de Solhan, à la création de celles-ci dont l’utilité sur le terrain s’avère déjà précieuse.
La revanche de l’enfant de Tuiré
C’est à croire qu’après le débarquement du gouvernement de l’ex ministre de la Sécurité, Ousseini Compaoré, qui disait que les
hélicoptères ne sont pas suffisamment équipés pour voler la nuit, le président Kaboré a depuis lors mis les bouchées doubles en dotant les FDS notamment les forces spéciales d’équipements de dernière génération capables de casser du terroriste en un temps record.
En l’espace d’un mois seulement, le triumvirat de l’Exécutif du pays chargé d’assurer la sécurité des Burkinabè et composé du président Kaboré (ministre de la Défense), du colonel-major Barthélémy Simporé (ministre délégué chargé de la Défense) et de Maxime Koné (ministre de la Sécurité), engrange ses premiers succès qui viennent cadenasser la bouche de ceux qui « croassaient » naguère que le président Kaboré est un président diesel. C’est une véritable revanche pour l’enfant de Tuiré qui montre là, conformément à son discours à la Nation prononcé le 27 juin dernier, que l’heure est à l’action et qu’il est vraiment déterminé à rétablir la confiance à lui accordée par le peuple ; confiance dont le tissu avait commencé à s’effilocher avec la recrudescence des attaques terroristes.
Le ton avait été donné d’ailleurs dans ce sens lorsqu’après avoir pris lui-même la direction du ministère de la Défense, le président a aussitôt concerté les officiers et les sous-officiers. Si rien n’avait filtré de ces rencontres, puisque le président préfère les actions que les paroles, alors le résultat sur le terrain vient montrer que ces concertations ont permis au président de faire le diagnostic des goulots d’étranglement au sein des FDS et d’y remédier. C’est à l’honneur du triumvirat sus-cité et de l’armée à qui le président du Faso avait martelé ceci : « Je veux du résultat ». L’injonction à la fois présidentielle et ministérielle a apparemment été suivie à la lettre.
Et pour l’une des rares fois dans la lutte engagée par le Burkina Faso contre la bête immonde, des terroristes acculés par les FDS ont fini par s’auto-déchiqueter sur l’axe Titao-Djibo
et aux environs d’Arbinda en faisant sauter leurs propres engins explosifs.
De quoi apporter du baume au cœur de tous les patriotes qui, de Titao à Kaya en passant par Ouaga, Bobo et Kelbo, ont marché pour demander plus de sécurité pour les populations. Comme quoi, le président du Faso a repris du poil de la bête dans cette lutte contre l’hydre terroriste et on n’a pas besoin d’être un grand clerc pour comprendre que son récent casting pour le remaniement ministériel est judicieux eu égard au bilan salutaire d’un mois d’action.
Maintenant, il reste à espérer que cette cadence s’inscrive dans la durée pour que les terroristes continuent d’avaler des poires d’angoisse et que les populations déplacées puissent regagner leurs domiciles respectifs. Ce, d’autant plus qu’au même moment, après irruption dans des centres de santé pour menacer des agents de santé dont certains furent ligotés, les terroristes ont fait fermer les centres de santé et de promotion sociale à Kimini à Niangoloko, à Helinka dans la province du Poni, à Tankougounadie dans la province du Yagha.
C’est dire si les terroristes encore en vie, changent tout simplement de repaire après les tirs sporadiques des FDS qui les ont délogés de leurs anciens repaires. Aussi, à ce que l’on dit, Mansila serait sous embargo terroriste depuis des mois avec 6 051 personnes déplacées dans l’attente de soutien humanitaire. Le maillage du territoire national par les FDS se doit donc d’être permanent pour éviter le retour des terroristes dans les zones où ils furent délogés et éventuellement les déloger dans leurs actuels repaires. La bataille semble donc gagnée à minima dans certaines régions du pays mais pas la guerre contre l’hydre terroriste elle-même. Et le président du Faso doit mieux le savoir que quiconque.
Cbs l’iconoclaste
L’écrivain chroniqueur