Sommet extraordinaire CEDEAO : le Burkina épargné de nouvelles sanctions

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a tenu, le jeudi 3 février 2022 à Accra (Ghana), un Sommet extraordinaire sur la situation politique au Burkina Faso. A l’issue de la rencontre, aucune nouvelle sanction n’a été imposée au pays des Hommes intègres.

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis hier jeudi 3 février 2022 à Accra au Ghana, ont décidé de ne pas imposer, en dehors de la suspension des instances de l’organisation sous régionale, de nouvelles sanctions au Burkina Faso à la suite du coup d’Etat du 24 janvier dernier. « Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel », a indiqué la CEDEAO.

Pour rappel, lors d’un premier sommet virtuel tenu après le putsch à Ouagadougou, les dirigeants ouest-africains avaient décidé de suspendre le Burkina Faso des instances de la CEDEAO et d’envoyer deux missions sur place, l’une militaire, l’autre ministérielle. Le sommet d’Accra a été l’occasion pour les chefs d’Etat d’entendre le compte-rendu des participants à ces missions qui avaient rencontré le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Avant de quitter Ouagadougou lundi dernier, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey, avait parlé de «discussions franches » et trouvé la junte « très ouverte aux suggestions et aux propositions » de la CEDEAO. Avec d’autres membres de la délégation, elle avait pu rencontrer le président renversé, Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée et qui, avaient-ils dit, va « très bien », exigeant sa libération. La semaine dernière, lors de son adresse à la nation, depuis sa prise de pouvoir, Paul-Henri Sandaogo Damiba a assuré que son pays, en proie à des attaques djihadistes régulières depuis 2015, avait « plus que jamais besoin de ses partenaires » internationaux. Ce sont tous ces éléments qui ont probablement plaidé en faveur du Burkina Faso.

Nadège YAMEOGO

Source : RFI, Le Figaro

Laisser un commentaire