Un modèle d’adhésion populaire

Instrument de financement de la guerre de tout un peuple, le Fonds de soutien patriotique (FSP) s’est imposé au fil du temps, comme le symbole d’une nation débout et déterminée à écrire son avenir en toute indépendance. La preuve, sur un objectif annuel de 150 milliards F CFA en 2024, le montant des encaissements, toutes sources confondues, s’élève à plus de 175 milliards F CFA, soit 116,66%, au 30 décembre. 

Dans un contexte où la résilience des Burkinabè a aussi rarement fait ses preuves, le renouvellement du FSP, intervenu en Conseil des ministres du 30 janvier 2024, marque une étape décisive dans l’effort collectif de défense et de consolidation de la souveraineté nationale. 

Cet instrument, conçu pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces combattantes, s’affirme incontestablement aujourd’hui comme un modèle de transparence, de bonne gestion et d’adhésion populaire. En effet, le FSP s’est forgé une clé de confiance auprès des contributeurs et donateurs, allant des points méticuleusement faits lors de chacune des sessions trimestrielles du Conseil d’orientation du Fonds, à la médiatisation des dons, quel que soit le montant, en passant par la mise en place d’un Comité de gestion. 

L’adhésion constante de la population en général, de la diaspora en particulier et de nombreux amis du Burkina s’appuie sur les gages d’une gouvernance vertueuse. Le succès du FSP repose en grande partie sur le devoir de redevabilité auquel le gouvernement se prête régulièrement depuis le début de cette initiative. Les mécanismes de contrôle mis en place garantissent une traçabilité rigoureuse des fonds collectés et dépensés. Grâce à des audits réguliers et à la publication des rapports financiers, chaque contributeur – qu’il soit citoyen, entreprise ou membre de la diaspora – peut suivre l’utilisation des ressources mobilisées. Cette approche renforce la confiance et encourage une participation plus large à cet élan patriotique. La gestion efficiente et efficace du FSP, dont font montre ses principaux responsables, produit un impact concret. 

C’est pourquoi, le renouvellement du FSP s’accompagne d’un engagement ferme en faveur de la bonne gouvernance. L’utilisation de ce Fonds priorise les besoins urgents des Forces combattantes et particulièrement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en termes de prise en charge, d’équipements et de logistique, de formations spécialisées. Chaque allocation budgétaire vise à optimiser l’efficacité des unités engagées sur le terrain. 

« Si quelque chose vous manque, revenez vers moi et je saurai repartir vers le peuple. Nous attendons des résultats. Bonne chance et faites-en un bon usage », disait le capitaine Ibrahim Traoré, au ministre chargé de la défense, le 12 janvier 2024, en lui remettant un important lot de matériels et équipements militaires acquis grâce au FSP. Depuis lors, les dons se sont succédé et le dernier en date est le « cadeau de fin d’année du peuple à son armée », le 23 décembre 2024, pour intensifier la guerre.

Les résultats sont de plus en plus tangibles, avec une montée en puissance des capacités opérationnelles, traduite par des succès notables dans les opérations de reconquête et de sécurisation du territoire. Grâce aux contributions mobilisées, les Forces combattantes disposent de ressources accrues pour mener leurs missions avec davantage de victoires. Qu’il s’agisse d’équipements modernes, de soutien logistique ou d’amélioration des conditions de vie des Forces combattantes, le renouvellement du FSP traduit un regain de combativité et de moral au sein des troupes. 

A la lumière de ces résultats probants, le FSP est devenu un élément fédérateur pour les Burkinabè. En effet, l’un de ses atouts majeurs réside dans son appropriation par les populations locales et la diaspora. Loin d’être perçu comme une charge imposée, il s’interprète comme un devoir citoyen auquel chacun contribue. Des campagnes de sensibilisation ont permis d’expliquer l’importance stratégique de cet engagement collectif, favorisant un élan de solidarité inédit. Les transferts effectués par la diaspora, en particulier, témoignent d’une implication forte des compatriotes vivant à l’étranger, soucieux de soutenir la défense nationale et la stabilité du pays.

Au-delà d’une réponse conjoncturelle, ce dispositif apparaît désormais comme un levier stratégique de résilience nationale. Son renouvellement témoigne de la volonté collective de bâtir une défense plus robuste, en impliquant chaque Burkinabè et les amis du Burkina dans la reconquête de la souveraineté nationale et de la paix.

Assetou BADOH

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