Un vent d’espoir sur l’école burkinabè

La rentrée des classes est là. Du préscolaire au supérieur en passant par le primaire et le secondaire, ces 9 mois vont encore tenir en haleine tout-petits, écoliers, collégiens, lycéens et étudiants, mais aussi moniteurs, maîtres ou professeurs d’écoles, des lycées et collèges, d’université. C’est un véritable front scolaire et académique qui s’ouvre pour les apprenants, les enseignants et l’ensemble des acteurs de la vie scolaire et estudiantine. En plus d’assurer la continuité de l’école dans un contexte d’adversité, ils s’engagent dans un défi pour préserver les acquis sans perdre de vue la qualité de l’enseignement.
Depuis un certain temps, la rentrée scolaire est un véritable challenge au Burkina Faso aussi bien pour les plus hautes autorités du pays que pour le corps enseignant, les parents et les apprenants. En effet, le pari est énorme depuis que la donne terroriste s’y est invitée, obligeant des localités à interrompre les cours, des élèves à se déplacer vers d’autres sites ou des encadreurs à être redéployés.

Des bouleversements sont certes apparus çà et là, mais une réelle volonté anime toutes les parties prenantes afin de tenir le front éducatif qui est le plus grand rempart contre l’ignorance.
Ce vent d’espoir qui souffle est porté par ces centaines d’écoles qui vont rouvrir cette année, du fait du retour des Populations déplacées internes (PDI) dans leurs localités d’origine dans le cadre de la reconquête du territoire national. Le tout, grâce aux efforts constants des forces combattantes qui libèrent jour après jour, des zones autrefois sous emprise terroriste. Au moment venu, chaque acteur recevra une reconnaissance de la Nation et pourra surtout fièrement revendiquer sa part de contribution à la victoire collective contre le terrorisme.

Si l’école c’est à juste titre dans les classes et les amphithéâtres, la famille où à tout le moins les parents, sont invités à mettre la main à la pâte pour alléger le fardeau du personnel d’encadrement pour qui l’éthique et la déontologie doivent demeurées la seule boussole. Il est vrai que l’éducation civique sera de retour à partir de cette année scolaire 2024-2025, mais le respect d’autrui, surtout de son enseignant, la bonne conduite et simplement le savoir-vivre s’apprennent à la maison. Cela ne doit pas occulter cette équidistance entre la responsabilité du géniteur, l’obligation de l’enfant et le devoir de l’encadreur. Pour les apprenants, la seule occupation qui vaille demeure les études que de bons résultats sont appelés à couronner.
L’école a repris et les artères des grandes villes seront encore prises d’assaut aux heures de pointe par des usagers particuliers. Chacun doit appréhender que ce sont les enfants de la Nation, l’avenir du Faso, qui vont à la quête du savoir et de la formation. En dépit de la densité du trafic, faire preuve de prudence et de tolérance pour les uns, mais aussi de civisme et de responsabilité pour les autres, demeure essentiel en pareille circonstance. Tout parent d’élèves ou d’étudiants est appelé à jouer le répétiteur quotidien sur la sensibilisation des enfants au Code de la route.

Jean Marie TOE

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