VIH/SIDA : Un taux de prévalence de 2,1% au Centre

La région du Centre a commémoré en différé, le jeudi 30 décembre 2021, à Ouagadougou, la 33e Journée mondiale de lutte contre le SIDA.

Les acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA de la région du Centre ont marqué une halte, le jeudi 30 décembre 2021, pour commémorer en différé la 33e Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Selon le conseiller technique du gouverneur du Centre, Yala Dahourou, l’importance de la commémoration de cette journée vient rappeler la persistance de la menace de cette pandémie sur la santé des populations et sur les actions de développement.

Occasion de sensibilisation par excellence, a-t-il indiqué, cette journée est une opportunité pour les acteurs de faire le bilan des actions réalisées en matière de lutte contre le VIH/SIDA et de jeter les bases pour des actions futures. A l’en croire, la tendance globale du taux de prévalence de cette maladie est à la baisse, passant ainsi de 2,6% en 2015 à 2,1% en 2017 contre une moyenne nationale de 0,7%.

Toutefois, a-t-il précisé, 62 266 cas d’infections sexuellement transmissibles ont été notifiés en 2020 contre 61 913 en 2017. De façon globale, a-t-il fait savoir, une tendance à la hausse des cas d’IST est à noter. « Dans un contexte de lutte contre le VIH/SIDA et sachant que les IST constituent un terrain propice à l’infection à VIH, il est important que des mesures soient prises pour maîtriser la situation. La tranche d’âge la plus touchée est celle de 15 à 49 ans », a-t-il soutenu.

De l’avis de M. Dahourou, cette situation interpelle les acteurs de lutte sur la nécessité de redoubler d’efforts face aux risques de rebond de l’épidémie notamment dans sa frange jeune. Pour le maire de l’arrondissement 2 de Ouagadougou, Me Lassané Pierre Yanogo, malgré les multiples actions de lutte contre cette pandémie engagées par l’Etat et ses partenaires au développement, le SIDA persiste.

D’où selon lui, l’importance pour les acteurs, de rester en état de veille et de renforcer leurs actions jusqu’à l’éradication de cette maladie. Il a rassuré que son arrondissement se sera pas en marge des actions de lutte allant de la prévention jusqu’à la prise en charge.

Pour le chef d’antenne régionale du Centre du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST, Abdoul Aziz Ouédraogo, la commémoration de cette journée se fait cette année dans un contexte marqué par la double crise sécuritaire et sanitaire. Malgré cela, a-t-il souligné, la région du Centre a organisé une cérémonie commémorative sobre pour rappeler que le SIDA existe toujours et que la lutte doit être intensifiée en innovant avec d’autres approches.

A l’en croire, le cadre stratégique 2021-2025 de lutte contre cette maladie a priorisé les groupes cibles. Car des études ont révélé que le taux de prévalence dans ces milieux est encore élevé. « Chez les personnes handicapées, les routiers et les usagers de la drogue, on note un taux de prévalence encore élevé par rapport à la norme.

Donc, nous voulons mettre l’accent sur ces groupes pour qu’en 2030, on puisse vraiment arriver à l’élimination du VIH/SIDA », a-t-il affirmé. Les acteurs de la région du Centre ont réaffirmé leur engagement à lutter contre cette pandémie.

Timothée SOME

timothesom@yahoo.fr

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