Le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan et l’Agence française de développement (AFD) ont signé une convention de prêt pour le financement du projet d’appui à l’irrigation dans le grand Ouest et la région de l’Est (PIGO plus), le mardi 21 décembre 2021, à Ouagadougou.
Comme son nom l’indique, l’Agence française de développement (AFD) veut contribuer au développement du secteur agricole burkinabè, notamment de la petite irrigation. A cet effet, elle a décidé d’apporter un financement de plus de 16 milliards F CFA au Projet d’appui à l’irrigation dans le grand Ouest et la région de l’Est (PIGO plus).
Cet appui financier, sous forme de prêt, a fait l’objet d’une signature de convention entre l’AFD et le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, le mardi 21décembre 2021, à Ouagadougou. Ce financement vient en complément aux ressources déjà mobilisées à travers une convention de subvention de 16 milliards F CFA entre le gouvernement burkinabè et la Coopération allemande, la KFW. L
e coût global du projet est de 36 milliards FCFA, avec une contribution de 1,7 milliard F CFA de l’Etat burkinabè et un apport des bénéficiaires à hauteur de 1,9 milliard F CFA. « Dans ce contexte marqué par les effets du changement climatique, de crises sanitaire et sécuritaire, la signature de cette convention au profit du projet PIGO plus constitue un réel motif de satisfaction, car elle va contribuer à renforcer les efforts déjà déployés par le Gouvernement dans la mise en œuvre de l’initiative présidentielle « produire un million de tonnes de riz », a fait savoir le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles, de la Mécanisation, des Ressources animales et halieutiques (MAAHMRAH), Moussa Kaboré.
PIGO plus s’inscrit également dans la dynamique du renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables, notamment les Personnes déplacées internes (PDI) en matière de valorisation des bas-fonds, a-t-il poursuivi. « En termes d’objectifs, le Projet PIGO plus contribue à l’amélioration de la sécurité, la sécurité alimentaire des populations rurales autour des bas-fonds aménagés et des petits périmètres irrigués et à l’augmentation de leurs revenus pour contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural », a laissé entendre le ministre Kaboré.
Il est attendu de la mise en œuvre de ce projet, entre autres, l’aménagement et la mise en valeur de 2 950 ha de bas-fonds, l’aménagement de 682 ha de périmètres irrigués, la construction de 45 magasins de warrantage assortis d’air de séchage, de 20 magasins d’oignon et de 15 boutiques d’intrants, l’acquisition de 30 tracteurs, 50 motoculteurs, 100 batteuses et 15 unités de transformation équipées. Pour l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, le projet PIGO plus est important à triple titre.
D’abord, il porte sur le secteur agricole et va permettre d’améliorer la productivité agricole et de répondre aux préoccupations du monde rural. Il constitue une réponse pour atténuer l’impact de la crise sécuritaire. PIGO plus va également permettre de renforcer la résilience climatique des populations, réduire les inégalités de genre, renforcer la conservation de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles, s’est réjoui, M. Hallade. Pour lui, l’intérêt de ce projet réside dans la durabilité de ses effets.
Le ministre Kaboré a exprimé sa gratitude au gouvernement français pour son engagement aux côtés du gouvernement et du peuple burkinabè dans sa marche vers la quête permanente de l’autosuffisance alimentaire et partant, du développement durable et inclusif. La zone d’intervention de PIGO plus couvre les régions de l’Est, des Hauts Bassins, du Sud-Ouest et des Cascades et la province de la Sissili dans la région du Centre-Ouest.
Mahamadi SEBOGO
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