Direction générale des transports terrestres et maritimes : des guichets fermés jusqu’à jeudi

La coordination des sous-sections des syndicats du ministère des Transports de la Mobilité urbaine et de la Sécurité a observé un arrêt de travail, le mardi 27 avril 2021 à Ouagadougou. A la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), des guichets sont restés fermés, même si un service minimum était assuré dans certaines sections.

Hier mardi 27 avril 2021, les abords de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), qui au quotidien grouillent de monde jusqu’à la fermeture, étaient déserts. Aux environs de 8 h 30 minutes, quelques démarcheurs trainent les pieds au bord du goudron, d’autres cherchent à s’informer sur la raison des guichets fermés. Du côté des clients, certains sont mis devant le fait accompli. C’est le cas de madame Sanfo, instructrice en poste à Yako dans le Passoré, qui doit reporter pour une prochaine fois, l’établissement de sa carte crise.

En effet, en cette matinée du mardi, la Coordination des sous-sections des syndicats du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité a observé un arrêt de travail, afin de revendiquer de meilleures conditions de travail. Très sollicitée, la DGTTM est un service public en charge de la délivrance ou de la modification des titres de transport (cartes grises, permis de transport,…), si bien qu’elle ne désemplit pas. Mais, du fait de ce mouvement d’humeur prévu pour 72 heures, la direction assure un service minimum à la grande déception de ses usagers. Le porte-parole de la coordination des sous-sections des syndicats, Boukari Savadogo, rencontré dans les locaux de la DGTTM, s’est réjoui que le mouvement soit bien suivi sur le territoire national. Pour lui, « trop c’est trop », si bien que le syndicat a de bonnes raisons de hausser le ton afin de sauver sa plateforme revendicative, qui comporte plusieurs points. Premièrement, la coordination exige le respect des libertés démocratiques et syndicales par l’autorité. « Nous sommes affiliés à la CGTB et en 2019, le gouvernement a interdit les sit-in lors des mouvements d’humeur. Nous voulons que l’exécutif lève cette interdiction qui est la violation des droits syndicaux et des libertés des travailleurs», a dit M.Savadogo.

« Le service minimum est assuré », rassure le DG

Selon le porte-parole, le second point est relatif à l’accélération de la procédure d’intégration de certains de leurs « camarades contractuels au nombre de 20, aujourd’hui au chômage». Aussi, le syndicat dit exiger un audit sur la gestion d’une entreprise ayant décroché le marché du projet de modernisation des titres de transport. « Depuis 2017, cette entreprise accompagne la DGTTM dans la production des titres. Etant donné que le contrat de cette structure arrive à terme, le syndicat souhaite un audit du système afin d’apprécier les performances et se fixer un nouveau cap », a déclaré M. Savadogo.
Réunis à la Bourse du travail, les militants de la coordination ont manifesté leur détermination à maintenir la pression jusqu’à la satisfaction de leur plateforme. Le porte-parole de la coordination a indiqué que si rien n’est fait après cette première sortie, la lutte va se poursuivre.

Mais la DGTTM est un service très stratégique pour être totalement fermée. Ainsi, son Directeur général (DG), Mamadou Bougouma, n’a eu qu’une seule phrase à notre passage. « Le service minimum est assuré. Nous avons à la DGTTM environ 70 contractuels, une vingtaine d’agents en position de SND et bien d’autres personnels d’appui technique. Ces derniers sont à leurs postes et assurent le travail comme il se doit », a-t-il rassuré.
Un tour dans la section d’enrôlement et de numérisation des données physiques, en compagnie du superviseur, Moussa Nadembega, et on se rend compte que les six box de ce service fonctionnent timidement.

« Nous sommes un personnel d’appui envoyé par Mégamonde pour gérer certains volets techniques. Ce faisant, il nous est impossible de suivre le mouvement », a confié M. Nadembega.

Wanlé Gérard COULIBALY

Laisser un commentaire