Plateforme nationale d’information sur la nutrition : du matériel pour lutter contre la malnutrition

L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) avec l’appui de l’Union européenne (UE), a remis du matériel informatique et deux véhicules à des bénéficiaires de certains ministères. C’était le mardi 6 août 2019 à Ouagadougou.

Du matériel, composé de deux véhicules ‘’pick-up’’, de 18 ordinateurs de bureau et de six ordinateurs portables, a été remis, le mardi 6 août 2019 à Ouagadougou, au profit de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), du secrétariat technique pour l’alimentation et la nutrition, de la direction de la nutrition, des ministères en charge de l’éducation nationale, de l’agriculture, de l’environnement et de la famille. Ce matériel acquis dans le cadre du projet de mise en place d’une Plateforme nationale d’information sur la nutrition (PNIN), vise plusieurs objectifs. Selon le secrétaire général du ministère en charge des finances, Dr Seglaro Abel Somé, la PNIN vient, d’une part, renforcer le dispositif national de lutte contre la malnutrition. D’autre part, elle va permettre au Burkina Faso, de tirer de nombreuses sources d’informations existantes, pour le suivi et l’évaluation des interventions et des investissements en faveur de la nutrition.

« La PNIN vise surtout à renforcer les capacités techniques des structures nationales, à l’analyse des données et la diffusion d’informations en vue de mieux comprendre et d’orienter les choix stratégiques et les priorités en matière de nutrition », a-t-il dit. Et d’ajouter que la lutte contre la malnutrition est une grande priorité au pays des Hommes intègres. Pour Dr Somé, les prévalences de la malnutrition aiguë, de la malnutrition chronique et de l’insuffisance pondérale, respectivement estimées à 8,4%, 25% et 17,8%, sont jugées préoccupantes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«La proportion d’enfants de 6 à 23 mois ayant une alimentation minimum acceptable est de 17,7%, avec une variation allant de 5,3% dans la région du Centre-Sud à 25,6% dans la région du Sahel», a précisé le secrétaire général en charge des finances. Mieux sensibiliser La secrétaire technique en charge des questions d’alimentation et de nutrition, Ella Compaoré, a signifié que la feuille de route sera véritablement mise en œuvre dans le plan annuel de travail, avec cette plateforme. A son avis, des acquis ont été engrangés dans le domaine de la malnutrition, mais force est de constater que la malnutrition chronique persiste.

« Nous soutenons essentiellement au niveau du ministère de la Santé, le déploiement et la promotion des pratiques optimales de l’Alimentation de nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Le Groupe d’apprentissage et de suivi des pratiques d’ANJE, sont également des messages clés que nous apprenons aux mères, afin qu’elles puissent contrecarrer la malnutrition chronique », a noté Mme Compaoré. Elle a fait savoir que le président du Faso a promis que de 2015 à 2020, la prévalence de la malnutrition chronique va passer de 30% à 15%. Le représentant de la délégation de l’UE, Briac Deffobis a, pour sa part, souligné que les politiques de nutrition sont multiformes et il est nécessaire que son institution puisse travailler à accompagner les enfants et informer les acteurs sur les besoins réels des populations. « Il y a plusieurs activités qui vont se dérouler sur cinq ans, pour extrapoler des données pertinentes et les rendre compatibles », a-t-il annoncé. Le coordonnateur du projet PNIN, par ailleurs directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, a indiqué qu’avec ce matériel, toutes les activités du projet seront mises en œuvre. Et de poursuivre que le coût global du matériel remis s’élève à environ un milliard F CFA, avec le financement de l’Union européenne, de la Fondation Bill et Melinda Gates et du département du développement international du Royaume Uni.

Afsétou SAWADOGO

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