Dans cet entretien accordé à Sidwaya Sport, le président de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), Jérôme Tiendrébéogo, dévoile la particularité de la 25e nuit des champions et évoque les perspectives.

Comment se porte l’AJSB ?

L’AJSB se porte assez bien du moment où nous arrivons à tenir de mieux en mieux nos rendez-vous que sont le joueur AJSB du mois, la super coupe AJSB, la Nuit des champions ainsi que notre assemblée générale et des formations pour nos membres.

L’actualité, c’est la Nuit des champions, 25e du genre. Comment cet événement est préparé ?

Nous avons voulu marquer d’une pierre blanche cette 25e édition. Il y a 500 invités qui sont attendus. L’événement est placé sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale. Il y aura aussi d’autres personnalités du monde du sport qui vont associer leur image à cette cérémonie. Sont de celles-ci le ministre des Sports et des Loisirs, Daouda Azoupiou, le président du Comité national olympique et des sport burkinabè, Jean Yaméogo, et bien d’autres anciens ministres des Sports et d’anciens athlètes.

Quelle est la touche particulière pour cette édition?

Nous aurons des invités qui nous viennent de l’extérieur pour voir la force organisationnelle de l’AJSB. Nous avons signé un partenariat avec l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) et conformément à ce partenariat, des membres de l’AJSM seront présents. Le président de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique est aussi attendu. En marge de cette nuit, nous avons également en perspective des signatures de conventions avec la structure sœur de la Côte d’Ivoire et l’Association marocaine de la presse sportive. Ce sera donc une fête qui va aller au-delà des frontières.
L’autre particularité, c’est la retransmission en direct que nous ouvrons en plus des chaînes de l’année dernière (Burkina Info, 3TV, TVZ Afrique) à Savane TV, BF1 et LCA. Il y aura au total le direct sur sept chaînes de télé. Au moins 30 champions et exceptionnellement cinq personnalités contrairement à quatre comme d’habitude seront célébrés.

Parlant des champions, quels ont été les critères qui ont prévalu à leur désignation ?

D’abord, il faut que la fédération dont relève l’athlète ait organisé son championnat (le championnat senior étant le critère principal) dans un délai que nous nous sommes imposés. C’est une façon pour nous d’encourager les fédérations à organiser les championnats, espaces de compétition pour les athlètes. Ensuite, l’athlète champion AJSB n’est pas forcément le champion national. Parce qu’au-delà de ses prestations sportives, il doit être un exemple. Et nous avons une commission qui examine et prend en compte tous ces aspects. En assemblée générale ensuite, nous entérinons ou discutons les choix pour retenir les lauréats.

Est-ce que toutes les fédérations sont prises en compte ?

Toute fédération reconnue par le ministère des Sports comme fédération normalement constituée est prise en compte, le reste dépend de l’activité de chaque fédération. Malheureusement cette année, toutes les fédérations ne sont pas prises en compte. Nous avons écrit aux différentes fédérations au mois de mars pour leur signifier que nous tenons notre AG dans la deuxième quinzaine du mois de septembre et compte tenu des exigences organisationnelles, les fédérations qui n’auront pas tenu leurs championnats nationaux à cette date ne seront pas prises en compte. Mais nous avons fait une dérogation après parce que notre AG a eu lieu le 21 septembre et le 26, la Fédération de judo organisait son championnat. Cette fédération nous a écrit pour demander notre indulgence en avançant les raisons qui sont qu’elle a organisé le Tournoi international de judo de Ouagadougou, participé aux Jeux de la solidarité à Niamey et aux Jeux africains. Ce qui n’a pas permis la tenue du championnat dans nos délais. Il y avait également dans le sillage la Fédération de volleyball.

Pour une association de journalistes sportifs, qu’est-ce qui justifie la prise en compte du volet loisirs dans la désignation des champions AJSB ?
Nous, journalistes sportifs, ne pouvons pas faire autrement du moment où le département même en charge de la question est dénommé ministère des Sports et des Loisirs. Nous ne pouvons donc pas les exclure parce qu’à ce niveau aussi, on parle de sport cérébral.

Que gagnent les lauréats de la Nuit des champions ?

Nous avons voulu revoir à la hausse les prix, malheureusement, le numéraire va rester tel (100 000FCFA) compte tenu des difficultés liées au contexte économique du pays qui font que ce n’est pas facile chez les partenaires. Mais il y a des prix en nature essentiellement des gadgets de nos partenaires qui vont meubler les lots.

La Nuit des champions est à sa 25e édition. Que retenir de toutes ces éditions ?

L’AJSB grandit d’année en année. Nous avons vu comment au départ nos aînés trimaient pour organiser cet événement avec des sacs de riz qui étaient donnés en récompense aux champions. Mais petit à petit, l’AJSB est devenue un label car lorsque nous sommes arrivés aux affaires, quand nous disons AJSB, nos partenaires connaissent déjà ce que c’est. Et même lorsque nous sommes allés vers l’extérieur, nous nous sommes rendu compte que nos devanciers y avaient déjà posé des jalons. Ce qui est aussi important, c’est qu’au-delà de cette célébration des sportifs, dans le même temps, nous avons un baromètre pour nous-mêmes pour aller vers l’excellence car nous n’admettons pas d’organiser deux Nuits des champions de suite de même valeur. Nous travaillons chaque année pour qu’il ait une différence.

Quelles sont les perspectives pour les prochaines éditions, on pense notamment à la valeur du numéraire servie et la nature des trophées ?

Nous sommes dans un contexte où le numéraire compte beaucoup mais nous connaissons des pays où il n’y a pas d’argent dans les récompenses. Il faut surtout voir ces distinctions comme une vitrine car si l’ensemble des journalistes sportifs de ton pays qui ont souvent le regard très critique s’accordent à dire que tu es le meilleur, c’est très important pour un manager, pour une carrière. C’est sous cet angle qu’il faut apprécier la nature des récompenses. Mais nous pensons plutôt à comment accompagner nos champions sur la saison en plus de la récompense ponctuelle. C’est de voir en fonction de la spécificité de chacun de nos partenaires, comment soutenir le lauréat sur toute une année. C’est aussi voir si parmi nos champions, s’il y en a qui, au-delà de nos frontières, ont donné satisfaction à l’international, comment les désigner à une autre dimension et voir ce qu’on peut faire de plus pour eux.

Joueur AJSB, super coupe, Nuit des champions, autant de moments de récompenses portés par l’AJSB. A quand des distinctions pour les journalistes sportifs ?

La problématique est là, et nous y avons songé. Il y a ceux qui pensent que l’AJSB en tant que structure de journalistes doit récompenser l’excellence en son sein. Ce qui peut se comprendre. Mais il y en a aussi qui pensent qu’avant d’être sportif, le journaliste sportif est d’abord journaliste. Donc il peut compétir aux Galian comme tout autre journaliste.
C’était dans nos projets mais en réunion, ce n’est pas passé mais nous allons continuer à y réfléchir.

Entretien réalisé par Voro KORAHIRE

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