Né d’une mère burkinabè et d’un père français, Audin Schorter est en train de faire son petit bonhomme de chemin dans le milieu de l’athlétisme du pays de son père. Mais, son rêve est clair : « défendre les couleurs du Burkina Faso », le pays qui l’a vu naitre et grandir.

Qui est Audin Schorter ?

Je suis un jeune franco-burkinabè de 19 ans résidant à Saint Etienne en France. Je suis grand de 1,81 m pour 65 kg. L’athlétisme est mon domaine de prédilection. J’ai commencé sa pratique quand j’avais 16 ans. J’ai démarré en milieu d’année, mais, à mes 17 ans, je n’avais plus de motivation et je voulais arrêter. J’ai repris un an plus tard, c’est-à- dire à mes 18 ans et j’y suis toujours.

Pourquoi le choix de l’athlétisme et non du football pratiqué par la majorité des jeunes ?

Au début justement, je faisais beaucoup de football. Mais ce n’était pas ce qui me motivait le plus. J’aimais beaucoup courir lorsque j’étais sur un terrain de football. Ça me faisait du bien de courir. Les sensations que cela me procurait était exactement celles que je recherchais. Je me suis dit que j’avais surtout plus de chance de percer dans l’athlétisme. Voilà pourquoi j’ai abandonné le sport-roi pour l’athlétisme.

Quel est ton palmarès depuis que tu pratiques l’athlétisme?

Depuis que j’ai commencé, j’ai été champion de Madagascar sur 200 m et vice-champion sur 100 m en catégorie cadette. Je suis champion régional Auvergne Rhône Alpe sur 200 m en salle et vice-champion sur 60 m. Aux championnats de France en salle dans la catégorie junior, j’ai été classé 5e du 200 m.

Quels sont tes objectifs ?

Je veux à court terme faire une performance de moins de 10,60 secondes sur le 100 m et moins de 21,50 secondes sur le 200 m. A moyen terme, j’ambitionne d’être sur le podium dans ma catégorie aux championnats de France. A long terme, mon objectif est de participer à une compétition internationale comme les championnats du monde.

Qui est ton idole ?

Plutôt mes idoles, car, j’en ai deux. Il s’agit de Noah lyles, spécialiste du 200 m et champion du monde dans cette épreuve et aussi sur le 100 m. Le deuxième est Hugues Fabrice Zango, le champion du monde du triple saut.

Quelle est ta spécialité ?

Je suis plus performant sur 200 m. Je fais aussi du 60 m en salle, du 100 m et peut-être l’année prochaine du 400 m. Connais-tu le Burkina Faso ? Bien sûr ! J’y suis né et j’y ai même grandi jusqu’à mes 3 ans avant de partir. Je suis revenu et j’ai fait le CM2 et la 6e. Je vous informe d’ailleurs que j’ai pris la décision de défendre les couleurs du Burkina Faso, le pays de ma mère. C’est un rêve d’enfance et je compte le réaliser.

Qu’est-ce qui te motive à vouloir défendre les couleurs du Burkina Faso et non la France ?

Tout simplement parce que j’ai ce sentiment d’appartenance au Burkina. J’y suis né et agir pour le pays qu’on aime est un peu le rêve de tout le monde.

Connais-tu l’athlétisme burkinabè ?

Pas vraiment, je connais certains athlètes sans être bien renseigné sur l’athlétisme au Burkina Faso.

Tu connais qui par exemple ?

Je connais Hugues Fabrice Zango, le triple sauteur, Marthe Koala qui fait de l’heptathlon et qui est forte sur le 100 m haies et Bienvenu Sawadogo qui a remporté une médaille de bronze aux Jeux de la francophonie sur le 400 m.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO

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