« Je travaille pour être prêt quand le sélectionneur fera appel à moi ».

Etincelant actuellement, Stéphane Aziz Ki a inscrit 4 buts lors des 3 derniers matchs de son club, l’ASEC d’Abidjan. Impliqué dans 11 buts en 13 matchs cette saison, le gaucher nominal de 25 ans a, à son actif, 6 buts et 5 passes décisives. Avec une telle performance, il est clair que l’international burkinabè est l’un des footballeurs burkinabè expatriés en forme du moment.

Aziz Ki vit-il la meilleure forme de sa carrière ?
Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque saison a ses réalités. C’est vrai, je suis dans une bonne période actuellement en termes d’efficacité. J’avoue que je suis bien aidé par mes coéquipiers. Dans ma carrière, il y a eu des périodes où j’ai été très bon. Aujourd’hui, je travaille à devenir beaucoup plus performant et surtout constant dans la durée. Je dirai donc que le meilleur est à venir.

Comment expliques-tu cette grande forme du moment ?
Un mot: le travail. J’essaie au quotidien d’élever mon niveau de jeu que ce soit aux entraînements ou durant les matchs. Les efforts répétés et le travail sans relâche portent toujours des fruits. Je n’oublie pas de souligner l’apport considérable de mes coéquipiers. Ils sont tous des joueurs de talent. En somme, je dirais que c’est un ensemble de plusieurs facteurs réunis qui me permettent d’être efficace et performant cette saison, comparé à la précédente.

Quels sont tes objectifs avec l’ASEC Mimosas ?
D’abord finir champion de Côte d’Ivoire. Ensuite, être le joueur le plus performant du club avec le 27e titre de l’ASEC Mimosas dans l’escarcelle. A titre personnel, mon souhait est de terminer meilleur passeur du championnat et marquer le plus de buts possible en espérant que cela participe à atteindre l’objectif premier du club. Objectif qui est de finir champion de Côte d’Ivoire à la fin de la saison 2020-2021. L’objectif collectif reste la priorité.

Dans quel domaine penses-tu avoir progressé depuis ton retour en Côte d’Ivoire ?
J’ai progressé dans bien de domaines. Le plus important, c’est au niveau du mental. Ce qui me permet de mieux appréhender les matchs. J’arrive ainsi à me concentrer sur l’essentiel, faire gagner l’équipe en étant performant.

Quitter l’Europe pour se relancer en Côte d’Ivoire, faut-il être Aziz Ki pour le faire ?
Non, certains l’ont déjà fait avant moi. Notamment Aristide Bancé. Il est revenu et a fini champion et meilleur buteur dans la même saison. J’essaie simplement d’emboîter le pas de mes prédécesseurs. Et j’espère bien atteindre l’objectif de la relance.
Donc pas de regrets?
Non, pas du tout.
Comme vous le constatez, je me sens bien. J’essaie de donner le meilleur de moi à chaque match comme chacun de mes partenaires. Et grâce à Dieu, il y a de la réussite.
J’ai la chance de travailler avec le meilleur club de Côte d’Ivoire, d’être bien entouré et encadré avec des coéquipiers de qualité. Le championnat ivoirien est pour moi une bonne vitrine. Après je vise la relance dans ma carrière tant en club qu’avec l’équipe nationale des Etalons. A moi de faire ce qu’il faut en termes de travail pour mettre toutes les chances de mon côté et repartir du bon pied.

T’es-tu donné un délai pour retrouver l’Europe ?
Pas vraiment. Au foot, les choses vont très vite. Goûter à nouveau à l’Europe dépendra de mes performances. C’est la raison pour laquelle je donnerai tout. Je travaille dur pour que ça se fasse le plus rapidement possible.

As-tu été déçu de ne pas être convoqué pour le dernier stage des Etalons malgré ta bonne forme ?
Je travaille pour être prêt quand le sélectionneur fera appel à moi. Nous avons tous envie d’être appelés en sélection. Je sais que le travail du sélectionneur n’est pas facile avec tous les joueurs de qualité que regorge le pays, même si je souhaite avoir ma chance. C’est un honneur et une fierté de défendre les couleurs du Burkina Faso.

Les Etalons sont dans une phase de rajeunissement. Penses-tu que tu feras partie du projet ?
Je l’espère bien. J’y travaille en tout cas.

Comment vois-tu cette équipe des Etalons pour les éliminatoires de la Coupe du monde à venir puis la CAN au Cameroun?
Nous avons toutes nos chances dans ce groupe. Même si l’Algérie part favorite, nous avons toujours démontré que nous pouvons déjouer les pronostics. Nous ferons tout pour que notre nation participe pour la première fois à un mondial. L’équipe des Etalons regorge de talents pour se qualifier. J’y crois fermement.

 Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO

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