La Fédération burkinabè de vovinam viet vo dao a organisé ,le samedi 2 juillet 2022, à l’Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH) son championnat national. Une compétition qui a vu le voshing Brice Konombo s’illustré avec quatre médailles d’or.
Troupe d’animation de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE) bien en place, un public des grands jours, le gymnase de l’Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH) dans un décor des grandes cérémonies, bref, tout ou presque était réunis pour galvaniser la centaine de voshings venus de huit régions du pays à donner le meilleur d’eux -même.
Message bien reçu, car, sur le tatami, le spectacle a été au rendez-vous, tant en Lao mai quyen, en Tu tuong bong phap, en Luong nghi kiem phap, en combat etc.
Mais, un voshing a émerveillé l’assistance de par sa maitrise de cet art martial vietnamien tant en technique qu’en combat. Il s’agit de Brice Konombo. A lui seul, il a raflé quatre médailles d’or respectivement en Lao mai quyen, en Tu tuong bong phap (quyen de bâton), en Luong nghi kiem phap individuel (quyen de sabre) et en combat (70-75 kg).
Une performance qui n’a pas de secret selon Brice. « Il faut d’abord avoir l’amour pour l’art que vous pratiquer et ensuite travailler dur pour atteindre la perfection » a-t-il laissé entendre. Il a apprécié positivement le niveau d’ensemble de la compétition et de ses adversaires. « Aucun de mes adversaires n’a démérité. Il y a seulement une petite chose qui nous différencie : l’expérience », a soufflé le quatriple médaillé d’or.
Gaoussou Kanazoé n’avait pas d’égal en Don chan
A côté de Brice Konombo, il y a Gaoussou Kanazoé, une autre valeur sûre du vovinam viet vo dao burkinabè. Lui, s’est surtout distingué en Don chan (ciseaux). Face à la défection de ses concurrents, il a assuré dans cette épreuve difficile en s’octroyant à lui seul les trois médailles (or, argent et bronze).
Des athlètes de l’intérieur comme Chiakiroudine Minoungou et Zafiirah Zenab Guebré du Boulgou en Khai môn quyen masculin et féminin, Djibril Paré (65-70 kg) et Dieudonné Ki (60-65 kg) du Nayala en combat ont aussi été couronnés.
Des médailles, des enveloppes financières et des gadgets ont récompensé ceux qui ont eu le podium. Satisfait du bon déroulement de l’activité, le président de la Fédération burkinabè de vovinam viet vo dao Philippe Sawadogo l’est d’autant plus à cause de ce que les voshings ont démontré.
« Ils ont laissé voir des techniques bien maitrisées de ce qui les ont été enseignées dans les dozos » s’est-il réjouit. Il a dit ne pas être surpris du niveau « acceptable dans la mesure où nous sommes passés par les championnats régionaux. Ce qui veut dire que ce sont les meilleurs qui se sont retrouvés ».
Philippe Sawadogo a néanmoins déploré la non-participation de certaines régions à cause de la situation sécuritaire. Il a fondé l’espoir de voir le ministère de tutelle délier le cordon de la bourse pour les permettre de défendre leur 3e place mondial à la prochaine coupe du monde prévue du 21 au 25 juillet prochain à Paris.
Le parrain Alphonse Dakouré PDG de la société Dakouré Sarl, lui, a été séduit par certains les gestes techniques. Ce qui lui a rendu fier et le pousse selon lui à ne ménager son accompagnement à cet art martial au Burkina Faso.
Yves OUEDRAOGO
