Le vice capitaine des Etalons, Issoufou Dayo

Vainqueur de la Coupe CAF, meilleur joueur étranger du championnat marocain, Issoufou Dayo connait une saison presque aboutie. Il s’apprête même à disputer la demi-finale de la Coupe du Roi. Pourtant, il lui a fallu cravacher dur pour signer un retour gagnant après une grave blessure. Il dit tout dans l’entretien.

En termes de bilan, que peut-on retenir de ta saison ?

Je qualifie ma saison de très positive. Même s’il est vrai que j’ai eu des moments très difficiles avec des blessures. Des blessures qui ont stoppé mon élan, car, depuis plus de 7 à 8 saisons, je n’ai pas eu de blessure. Et soudainement, je me blesse gravement lors de notre match retour face à l’Algérie.

C’est aussi cela le football avec ses aléas. Mais, grâce à mes amis, ma famille et mes fans, j’ai vite oublié tout cela et me voici à nouveau sur pied avec encore une Coupe CAF dans mon escarcelle.

Remporter la coupe CAF était-il l’objectif du club ?

Affirmatif, car, depuis le début de la saison, nous nous sommes dit qu’il fallait chercher la médaille d’or, synonyme du titre de champion d’Afrique de la coupe CAF.

Dieu merci, nous l’avons fait. Je suis fier de mon club et des Berkaouis.

Quel était ton objectif personnel la saison écoulée ?

J’avais plusieurs objectifs. La première était de remporter la coupe CAF et faire une superbe saison. Mais, avec les voyages et le programme du championnat, il fallait revoir nos ambitions à la baisse et faire une option.

C’est ainsi que nous avions opté de gérer timidement le championnat pour mieux nous concentrer sur la coupe CAF. Il nous reste un objectif à atteindre avant la fin de la saison. Celui de remporter la coupe du Roi où nous sommes en demi-finale.

Quel sentiment t’anime après votre sacre en Coupe CAF ?

Un sentiment de joie et de fierté. Pour dire vrai, cela ne m’a pas du tout surpris. C’est la deuxième fois que je remporte ce trophée.

Après ma blessure, j’ai su faire le dos rond et travailler dur pour revenir à la concurrence que j’aime beaucoup.

Les clubs marocains ont remporté les compétitions africaines interclubs cette saison. Quel est leur secret ?

Peut-on parler de secret si l’on sait qu’en Afrique, le Maroc est le premier pays à utiliser le système de la VAR. Cela veut tout dire.

N’oubliez pas aussi que le championnat est professionnel avec une organisation exceptionnelle. L’un dans l’autre, explique la suprématie des clubs marocains sur le continent.

Comment as-tu apprécié cette entame réussie des Etalons pour les éliminatoires de la CAN 2023 ?

Comme vous le dites, ça été vraiment une entame aboutie. Prendre 6 points en 2 matchs, il fallait le faire. Nous devons rester concentrés pour terminer la compétition en beauté.

Quelle est ton appréciation sur le groupe Etalons ?

Le groupe vie bien et même très bien. J’espère que cela va continuer ainsi.
Peux-tu rassurer que le groupe soit uni et soudé contrairement à ce que pense certains ?
Saviez-vous, chacun pense comme il veut.

Si cela pouvait se faire pour que ceux qui le pensent puissent passer ne serait qu’une journée avec le groupe, ils verront que nous vivons comme une famille. Tout se passe super bien.

Peut-on dire que le départ d’Aristide Bancé comme l’a voulu des joueurs, va permettre d’assainir le climat au sein de l’équipe ?

Quand on parle de départ, c’est qu’il y avait eu quelqu’un à un poste. Je ne pense pas que c’était le cas d’Aristide Bancé, car, il n’y a jamais eu de Team Manager en sélection. Il va falloir que les Burkinabè soient vigilants afin de mieux comprendre les choses.

Nous n’avons jamais eu de Team Manager en sélection. C’est vraiment dommage que les choses aient été mal expliquées sur les réseaux sociaux et personne n’a compris son post. Bref, après tout, je fais partie du G7 qu’on nous a attribué comme nom au Burkina.

C’est dommage, car, les gens aiment accuser autrui sans l’entendre, ni chercher à comprendre le sujet. Ils ont écouté Aristide Bancé sur la toile, en nous traitant de tout. De toutes les façons, j’assume ma part de responsabilité surtout pour le meilleur de la sélection.

Avec votre permission, je voulais dire à mes fans que les mots me manquent pour leur traduire ma reconnaissance. Car, beaucoup m’ont abandonné dans ma période difficile due à ma blessure, mais, eux, ils ont cru en moi.

Vous m’avez donné le moral afin de revenir fort. Je vous aime. Tous ensemble, prions pour un avenir meilleur pour notre pays qui traverse des moments difficiles.

Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO

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