Président de la commission infrastructures de la Fédération burkinabè de football, Dénis Compaoré, s’est lâché sur la récente défaite du Burkina Faso à l’élection de représentant de la zone UFOA-B au sein du comité exécutif de la Confédération africaine de football.
«Comme vous, nous avons appris comme une rumeur que la candidature du colonel-major Sita Sangaré pour le poste de représentant de la zone UFOA-B au sein du comité exécutif de la Confédération africaine de football n’a pas été cautionnée par la Fédération burkinabè de football (FBF). Nous avons voulu comprendre. Il y avait une réunion qui se tenait quatre jours après. Réunion, d’ailleurs, qui a été reportée.
Nous n’avons donc pas pu avoir à temps. La réunion qui a suivi, la question curieusement n’avait pas été évoquée à l’ordre du jour. Nous avons fait cas et avions posé clairement la question. Et en réponse, le président Lazare Banssé a avancé comme quoi, Sita Sangaré ne l’a pas respecté. Il a ajouté que M. Sangaré ne l’a pas appelé.
Et que Sita Sangaré ne peut pas lui envoyer un dossier pour qu’il le dépose à la CAF, car, n’étant pas à sa solde. Après cette réunion, nous avons eu l’impression que des acteurs du football burkinabè ont été instrumentalisés. Plus grave, Lazare Banssé a soulevé le problème avec le Cameroun, notamment, un soi-disant problème avec Samuel Eto’o.
Il a martelé que Sita Sangaré ne peut pas aller au Maroc et souhaité le retrait de la CAN 2021 au Cameroun. Et qu’il fallait qu’il réagisse ainsi pour éviter que Samuel Eto’o fasse du mal à la FBF. Nous sommes tombés des nus. C’est là qu’un des membres a rappelé à M. Banssé que le poste est très important pour le Burkina avant de lui poser la question s’il était candidat ? Question qui n’a pas eu de réponse.
Il a été prévenu que s’il allait être candidat, il devait tout faire pour se faire élire, car, ce serait grave si le Burkina venait à perdre ce poste. C’est ainsi que nous avons appris encore à travers les ondes qu’il a retiré sa candidature. Pour dire vrai, Lazare Banssé savait pertinemment qu’il ne pouvait pas être élu mais, il a bloqué un poste que tout le Burkina attendait. Il savait qu’il n’était pas côté à la CAF, ni à la FIFA.
La question est à quelle fin l’a-t-il fait ? Avec les moments difficiles que nous traversons, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des postes pareils. C’est dommage pour le football burkinabè, car, nous devons maintenant compter sur les médias pour apprendre les grandes décisions de la CAF, avec tout ce qui peut suivre comme adversité dans un domaine de passion comme le football ».
Propos recueillis par Yves OUEDRAOGO
