Avec une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) disputée à son actif, Madou Dossama, maintenant consultant de football et technicien parle de la 34e édition de la biennale du football africain qui s’ouvre, le 13 janvier prochain. Il évoque aussi les forces et les faiblesses des Etalons.

Comment prévoies-tu cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations ?

La présente édition de la Coupe d’Afrique des Nations est très ouverte. Il y a des équipes impressionnantes qui méritent un regard particulier comme le Sénégal champion en titre, le Maroc mondialiste. Après, il y a des équipes comme le Burkina Faso, qui a faim d’un premier sacre. Tu as la Côte d’Ivoire, pays organisateur. Suivent ensuite le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, l’Algérie pour ne citer que ceux-là. Ils ont le vécu et l’expérience de cette compétition.

Et les Etalons à cette compétition ?

Les Etalons arrivent à cette compétition avec des certitudes dues à nos CAN précédentes. C’est une équipe qui avait réussi la prouesse d’atteindre le dernier carré de l’édition précédente avec l’issue que l’on connaît. Aujourd’hui, cette équipe a plus de maturité avec une ossature qui a du vécu. Nous avons également sur chaque ligne, des joueurs doués et expérimentés. Ce qui donne un squelette solide autour duquel l’équipe est articulée : Hervé Koffi-Edmond Tapsoba-Blati Touré-Bertrand Traoré-Dango Ouattara. Ce qu’il faut surveiller et je parle des faiblesses, c’est l’état d’esprit, le mental.

Que voulons-nous à cette CAN ?

Le discours doit être clair : Atteindre la finale et la remporter. Ensuite, ma seconde interrogation se trouve au niveau de notre onze de départ. Il faudra vite le trouver pour une homogénéité. Enfin, c’est notre style de jeu. Notre identité perçue en 2013 et en 2017 a un peu disparu. Jouer sur les attaques rapides était facile et cela était déstabilisant pour tous nos adversaires. Il va valoir trouver une autre arme.

Quels pourront être les révélations de cette CAN ?

Il y a de jeunes pousses actuellement. Révélations pour beaucoup et confirmation pour d’autres. Tu as Dango Ouattara des Etalons, Simon Adingra des Eléphants, Pape Matar Sarr des Lions de la Teranga. Je vais arrêter de citer d’autres noms pour ne pas en oublier. Quels sont tes favoris ? Je place dans la position de favoris le Burkina, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, le Nigeria. Dans le rôle d’outsiders, je vois le Mali, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et la Guinée. Mes troubles fêtes sont l’Afrique du Sud, le Cap vert et l’Angola.

Actuellement, il y a une polémique autour de Dubaï comme lieu de préparation des Etalons. Réaction ?

J’ai effectivement vu que les Etalons se préparent à Dubaï. Je me suis posé une seule question : Pourquoi Dubaï ? Jusqu’à présent, je n’ai pas eu la réponse. Alors je l’ai fermé. Je suis allé voir le match de l’Algérie qui se prépare au Togo et qui a disputé un match test avec le pays hôte.

Selon toi, à partir de quel niveau de la compétition peut-on considérer que les Etalons ont réussi leur CAN ?

La finale puis la coupe. Je suis peut-être un peu fou, je le sais. J’ai tenu ce même discours devant Sheyi Adebayor et Patrick Mboma lors du passage de la coupe à Lomé. Pour le moment ça fait rire. Rendez-vous le 11 février.

Si tu étais le coach des Etalons, quel langage vas-tu tenir aux joueurs ?

Je suis déjà coach, mais pas celui des Etalons (rire). Le discours est clair, net et précis. Nous allons aborder chaque match comme une finale. L’état d’esprit doit être conquérant et l’objectif est d’arriver en finale. Arrivé en finale, le discours serait le même : la coupe !

A quoi peut ressembler le onze de départ de Madou Dossama ?

Voilà ce à quoi peut ressembler mon onze de départ des Etalons qui jouent en 4-3-3. J’alignerai Hervé Koffi, Issa Kaboré, Edmond Tapsoba, Issoufou Dayo, Steve Yago, Adama Guira, Blati Touré, Gustavo Sangaré, Bertrand Traoré, Aziz Ky et Dango Ouattara.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO

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