L’Association des footballeurs du Burkina Faso (AFBF) était face à la presse, le vendredi 1er mai dernier à Ouagadougou. Elle a dénoncé les difficultés que vivent les footballeurs du championnat de D1 et a fait des propositions et suggestions à même d’atténuer l’effet pervers du COVID-19 dans le quotidien des joueurs.

Un à trois mois d’arriérés de salaires selon les clubs, c’est le constat alarmant, inquiétant et décevant que l’Association des footballeurs du Burkina Faso (AFBF) a tenu à partager avec les journalistes, le 1er mai dernier à Ouagadougou. Trois points étaient à l’ordre du jour au cours de la rencontre avec la presse. D’abord, la mise en lumière des difficultés rencontrées par les joueurs.

Pour le président de l’AFBF, Ardjouma Sirima, à la suite d’un certain nombre de rencontres initiées auprès de certains clubs, il ressort que les joueurs sont laissés à leur propre sort ne sachant pas à quel saint se vouer. « Ce constat est amer, voire cruel. Nous sommes tous plus ou moins des pères et mères de famille. Comment regarder ses enfants sans pouvoir leur apporter ce minimum vital qui leur est dû quand on sait en plus que ces jeunes joueurs vivent essentiellement de ce métier ? Le championnat étant à l’arrêt, que dire, que faire, si ce n’est que des larmes de désolation ! », a-t-il déploré. En 2e point, Ardjouma Sirima a formulé un plaidoyer à l’endroit de la Fédération burkinabè de football (FBF) relativement à la subvention de la FIFA.

« Concernant la subvention allouée par la FIFA, nous voulons ici lancer un plaidoyer à l’endroit de la FBF afin qu’au-delà des efforts qu’elle mène jusque-là pour le développement du football burkinabè, qu’elle puisse consacrer de façon exceptionnelle une partie du montant aux joueurs, au vu des conséquences de la maladie dans leur quotidien », a-t-il souhaité. Enfin, le dernier point a concerné la reprise éventuelle du championnat national et la coupe du Faso.

L’AFBF souhaiterait la reprise et la continuation du championnat tout en respectant les mesures édictées par le gouvernement en termes de prévention du COVID-19 et au pire des cas, opter pour une formule de matches à huis clos car à l’impossible nul n’est tenu. En rappel, l’AFBF a été créée en 2017 et regroupe l’ensemble des footballeurs burkinabè en activité tant sur le plan national qu’international. Elle a pour rôle principal la défense, la protection des droits et intérêts des footballeurs.

Ollo Aimé Césaire HIEN

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