Nomination d’un superviseur général des équipes nationales, venant alourdir inutilement l’organigramme de la fédération (il y a déjà un directeur technique national qui doit, en principe, assumer ce rôle ) , »révocation  » des sanctions prises par le corps arbitral dans l’exercice souverain de leurs fonctions et last but not the least limogeage de l’encadrement technique des Étalons locaux pour faute lourde alors même que lesdits techniciens n’étaient pas payés en bonne et due forme (on viendra nous parler encore de « l’orthodoxie financière « ) , le président de la fédération burkinabé de football, Lazare Banssé, multiplie les impairs depuis sa prise de fonction, au point que certains conjecture déjà sur sa capacité à « honorer » son costume présidentiel ou à tout le moins sur sa volonté de rassembler la famille du football ainsi qu’il l’avait laissé entendre dans l’ alléchant programme qui lui a permis d’être porté à la tête de la faîtière du football burkinabé. Si l’on peut comprendre les explications quelque peu tirées par les cheveux qui ont justifié sa nomination d’un superviseur général des équipes nationales,  la décision, vite retoquée de s’immiscer dans le travail du corps arbitral a surpris plus d’un au regard du background du président, un vieux de la vieille de la planète foot qui en connaît les codes sur le bout des doigts, et qui en vient à se fourvoyer ainsi. Du coup, certaines mauvaises langues ont parlé de « copinage » dans la gestion du football, extrémité que nous nous garderons de  franchir si tant est qu’aucune preuve ne permet de l’étayer. Disons seulement que cette décision était maladroite et le président qui est revenu à de meilleurs sentiments, l’a perçu mieux que quiconque. Autre décision tout aussi maladroite, celle ayant consisté à débarquer Krol et ses adjoints en rase campagne, pour faute lourde, en raison sûrement de l’élimination précoce de nos locaux lors du dernier CHAN. Cette décision n’aurait pas été critiquable, si Krol et son team, était payé rubis sur ongle, ce qui dans le cas d’espèce n’est pas vrai si l’on en croit certaines sources qui prétendent que leur employeur, du reste, leur devait trois mois de salaires. D’où la fureur du « sanguin » Seydou Zerbo qui aurait intenté un procès à la fédération pour rupture abusive du contrat de travail. N’eût été le patriotisme de Krol, militaire dans l’âme qu’il aurait pu, au regard du traitement sus indiqué,  demander des pénalités de retard pour non-paiement du salaire à terme échu et pourquoi pas des dommages-intérêts, pour « torture morale et psychologique  » consécutivement à cette détresse financière. Cela pour dire qu’en toute chose un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès, et nous nous inclinons à penser qu’il n’est pas trop tard pour rattraper cette situation déplorable.  Et, pour corser le tout, la levée de suspension du stade du 4-Août, sur laquelle la FBF avait communiqué urbi et orbi, ne concernait en fait que le dernier match des Étalons  comptant pour les éliminatoires de la CAN 2022, ce qui laisse Salitas sur le carreau et le contraint à se chercher des terres d’exil pour ses matchs de poule de la coupe CAF. Plus qu’un impair, nous assistons là,  à une véritable pantalonnade. Plus généralement donc, il importerait que le président Banssé fasse davantage preuve de recul et de maîtrise de soi dans ses prises de décision et dans sa communication, car, sous nos latitudes, le chef est une poubelle qui doit souvent avaler des couleuvres pour mieux imposer son autorité. C’est tout le mal que nous lui souhaitons afin de réussir son passage à la tête du football burkinabé.

Boubakar SY

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